Le nom du précédent candidat se retrouve facilement : Manuel Rosales
Il n’est pas en prison, il est en fuite, en réalité.
"Fin 2008, Manuel Rosales est soupçonné d’importants faits de
corruption. Il est appelé à comparaître devant la Commission Permanente
de Contrôle du Parlement le 14 novembre, afin d’y répondre en séance
publique au sujet de plusieurs faits de corruption dont il est tenu
responsable. Les soupçons concernent principalement trois faits :
présomption d’évasion fiscale par le biais d’une loterie - la Lotería
del Zulia, acquisition de biens et immeubles de manière irrégulière,
donation présumée d’une camionnette inscrite au gouvernorat de l’
État de Zulia
à son complice le chef de la police d’état, nommé Jesús Cubillán. Dans
le cas de la Lotería del Zulia, la fraude surpasserait les 19 millions
de bolívars forts (plus de 5 millions et demi d’euros)
1.
Ayant refusé de se présenter devant la Commission, une nouvelle
convocation a été lancée pour le 28 novembre. D’après un député
vénézuélien, Mario Isea, Rosales sera arrêté s’il refuse trois fois de
comparaître2.
À quelques jours des élections régionales et municipales, la mise en
cause d’un des principaux leaders de l’opposition, homme fort du
richissime État de Zulia - le plus peuplé du pays - de surcroît, a donné
lieu à une véritable tempête politique dans le pays. Le président
Chávez a pris la tête de l’offensive anti-Rosales. Il a notamment
déclaré : ¿De dónde sacó para comprar 13 haciendas y comprar
mansiones en Estados Unidos ? Es un ladrón. Ahora, ¿cómo se puede
gobernar con unos ladrones como Manuel Rosales ? (…) no se puede gobernar
con gente así. Yo no puedo (D’où a-t-il sorti l’argent pour acheter 13
haciendas et acheter des maisons aux États-Unis ? C’est un voleur.
Maintenant comment peut-on gouverner avec des voleurs comme Manuel
Rosales ? (…) on ne peut gouverner avec pareils gens. Moi je ne le peux)3
Le 24 avril 2009, Interpol
lance, à la demande de juges vénézuéliens, un mandat d’arrêt
international à l’encontre de Manuel Rosales. En fuite au Pérou,
celui-ci ne s’était pas présenté aux tribunaux au Venezuela pour une
convocation le 20 avril4."