A propos du remplacement du quotient familial par un crédit d’impôt « enfant »
versé aux familles pour chaque enfant quel que soit son rang dans la fratrie et
qui pourrait remplacer avantageusement les allocations familiales, on peut également
parler du quotient conjugal qui permet à beaucoup de couples aisés dont les
revenus sont assez différents de faire de belles économies d’impôts.
Il est facile de calculer l´avantage maximal que
peut procurer le coefficient conjugal dans le cas où l´un des conjoints gagne
très bien sa vie et l´autre rien du tout.
Reprenons le barème pour
chaque part de l´impôt sur le revenu pour l´année en cours :
- N´excédant pas 5 963 €,
0%,
- de 5 964 € à 11 896 €,
5,50 %,
- de 11 897 € à 26 420 €,
14%,
- de 26 421 € à 70830 €,
30%,
- de 70 831 € à 150 000 €,
41%,
-
Supérieur à 150 000 €, 45 %.
La progressivité
s´arrête donc au-delà d´un montant de 150 000 euros par part (je ne tiens pas
compte évidemment de la super taxe à 75% qui sera de toute manière
prélevée directement par l´entreprise et ne rentrera donc plus dans le revenu
imposable).
Supposons donc qu´un des
conjoints gagne plus que 300 000 euros par année (soit 25 000 euros par mois)
et l´autre rien du tout, la part supplémentaire de ce dernier permet de
profiter deux fois de la progressivité, soit un gain de :
- 5 963 € x 45% = 2 683,35
€,
- (11 896 € - 5 963 €) x
(45% - 5,50%) = 2 343,54 €,
- (26 420 € - 11 896 €) x
(45% -14%) = 4 502,44 €,
- (70830 €- 26 420 €) x
(45% -30%) = 6 661,50 €,
-
(150 000 € - 70 830 €) x (45% -41%) = 3 166,80 €,
soit un avantage total
maximal de 19 357.63 €, c´est à dire 1 613 euros par mois.
J’avais déjà étudié cette
niche fiscale que représente le quotient conjugal lors d’un précédent article
publié sur Agoravox l’année passée et on s’aperçoit qu’avec les socialistes elle
a augmenté de 500 euros par mois passant de 1113 par mois à 1613 euros par
mois au maximum (ce qui est un peu normal puisqu’ils ont créé une nouvelle tranche
plus elevée).
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/et-si-le-rsa-devenait-un-revenu-de-133565
C´est donc du cote de ce
quotient conjugal et de son pendant, le quotient familial qui tient compte du
nombre d´enfants, qu´il y a du grain à moudre pour financer un revenu de base
individuel et inconditionnel, qui permettrait d´aider les plus démunis sans trop défavoriser
les autres familles, pour qui la perte des avantages fiscaux seraient compensés
par le versement d’un revenu de base inconditionnel versé chaque mois sous
forme d’un crédit d’impôts individuel.
http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/et-si-le-rsa-devenait-un-revenu-de-133565