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Commentaire de Onecinikiou

sur Mélenchon doit changer sa communication


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Onecinikiou 21 avril 2013 16:16

@ Sebdu31 toujours,


Sur la notion d’Universalisme qui sous-tend votre analyse, universalisme qui, pure coïncidence fortuite sans doute, se marie très bien avec cette autre idée qui fonde le corpus idéologique de la gauche auquel prétend appartenir Mélenchon : l’Internationalisme.

Faisons remarquer avant toute chose que d’autres systèmes de pensée à travers le monde développent aussi leur propre idée d’universalisme et se l’approprient, un autre universalisme manifestement. 

Ce qui est auto-contradictoire dans la juste compréhension de la notion même d’universalisme, puisque devant s’imposer nécessairement non seulement à toutes et tous, mais de tout temps et en tous lieux. 

En réalité et très logiquement, le simple fait que plusieurs systèmes de pensée et systèmes de valeurs revendiquent pour eux-même - et pour d’autres par leur vocation même - leur propre universalisme, tend à discréditer durablement sinon définitivement l’idée que l’universalisme soit un concept opérant et valide. Philosophiquement d’abord, politiquement et géopolitiquement ensuite.

Cette réflexion est le point cardinal en mesure d’affecter en profondeur le corpus idéologique de M. Mélenchon par la contradiction fondamentale soulevée, et par principe il ne pourra y répondre. Sauf à se fourvoyer.

Car j’entends au lointain une objection qui consisterait à dire qu’un universalisme serait plus valable qu’un autre, et qu’il aurait par conséquent plus de légitimation à s’imposer. Outre qu’il ne répond en rien au paradoxe d’une logique formelle qu’il vient d’être soulevé et qui ont tous les jours des répercussions concrètes dans le monde géopolitique réel, cette pétition de principe vire au grotesque dans la mesure où elle n’est absolument pas en capacité de convaincre ceux auxquels elle est destinée, qui bien souvent ont fait profession de foi (pas moins d’ailleurs que ceux acquis à l’universalisme républicain).

L’ensemble de son projet politique se déclinant en fonction de ses présupposés éminemment contestables et critiquables, le reste ne fait logiquement plus sens. Autant pour établir un juste état des lieux au moyen de lunettes idéologiques à fort grossissement, que pour proposer une politique de civilisation crédible et cohérente.

L’universalisme, de ce point de vue, ne se révèle en réalité que le faux-nez de la notion d’Absolu transcendantal issus des monothéismes abrahamiques. En cela, l’universalisme laïcard qui infuse toute les strates du discours mélenchonesque achève de démontrer que ce postulat est, au même titre que ces derniers, une véritable religion dans sa conception même (et on comprend alors la raison d’être des Loges). 

Tout cela m’amène à dire : 1/ que la Raison, le Logos, n’est pas du côté que l’on croit, et certainement pas du côté de Mélenchon 2/ qu’un juste relativisme moral est infiniment plus performant pour assurer une coexistence pacifique entre les civilisations et groupes sociaux constitués. 

Relativisme fonction d’un paramètre essentiel : l’idée que les systèmes de pensée et de valeurs, et les cultures au sens large, s’ancrent dans un espace géographique particulier (fondement de toute géopolitique quelle qu’elle soit), ce qui redonne tout son sens et ses lettres de noblesse à cet autre concept fustigé, là aussi et très logiquement, par les idéologues et autres apologètes de l’universalisme laïcard : l’idée de Frontière, et de notamment de frontières nationales.

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