« Si je travaille, c’est pour gagner de l’argent. »
Non. C’est parce que sans argent, tu ne peux pas vivre. Nuance.
« Si je fais des bénéfices, c’est parce que je vends un produit à des gens qui en ont besoin, qui acceptent de l’acheter et de le payer à sa juste valeur. Ce produit, je ne le fabrique pas à mes dépens pour leur seul bénéfice. »
D’une part, un grand garçon comme toi devrait savoir que les besoins se fabriquent, notamment grâce à la publicité. Et la « juste valeur » est définie par la loi de l’offre et de la demande, merci, je connais la musique. Et quand les investissements permettant de vendre un produit dont personne n’a besoin viennent de cartels exigeants des taux de rentabilité démentiels ? On ne parle pas de ton catéchisme libertarien suranné là, mais du monde réel. En outre, la plus-value étant dédiée à la rémunération du capital, je ne vois pas comment on peut arriver à une juste-valeur qui permette aux employés d’acheter ce qu’ils fabriquent. A moins de créer de la dette, générant un intérêt qui diminue la demande à terme, les gens n’étant plus capables de payer chaque mois 10 ans de richesse à venir sur le dos de salariés dont les salaires diminuent sans cesse.
« Et eux ne l’achètent pas à perte pour me faire gagner de l’argent. Je ne sacrifie pas plus mes intérêts aux leurs qu’ils ne sacrifient les leurs aux miens. »
Donc, les 13 000 milliards d’endettement privé des américains, ce sont autant les entreprises que les salariés qui vont les payer ? Fais-moi rêver...
« Nous traitons d’égal à égal, d’un commun accord et à notre avantage mutuel, et je suis fier de chaque centime ainsi gagné. J’ai gagné de l’argent grâce à mon travail, en vertu d’un libre échange et avec le consentement de ceux avec qui j’ai fait affaire – le consentement de mes employeurs à mes débuts, le consentement de mes employés aujourd’hui, et le consentement de ceux qui achètent mon produit. »
Et le consentement du financier qui n’oubliera pas de te rappeler sa sollicitude en te demandant de baisser les salaires de tes employés pour qu’il bouffe sa part du gâteau obtenu en créant de la dette à partir de rien. Quant au « traitement d’égal à égal » de ta mystique Randienne, elle n’existe pas et consiste la plupart du temps à « négocier » en posant un pistolet sur la tempe, puisque cela abouti à créer des besoins inutiles et à générer des dépendances.
A la rigueur si tu veux défendre la libre-entreprise, sort-moi du Bastiat, mais cette vielle cinglée d’Ayn Rand qui n’excite que les libertariens de Contrepoints où les marchands d’armes du Tea Party....