la Grèce moderne (1820 à nos jours) n’a jamais ete indépendante au niveau des classes dirigeantes.
D’abord monarchie ratachée aux couronnes d’europe occidentale elle a ensuite ete sous la ferule britanique puis americaine avec une constance : la promotion des idees libérales.
Les élites politiques font leurs etudes aux USA et pour certaines, le grec n’est que leur seconde langue.
par contre le peuple grec a une singularité parmi les peuples europpéens : à part pendant les 65 ans de regne des croisés francs à Constantinople (4eme croisade) ils n’ont jamais connu le servage.
Hommes libres dans l’antiquité, citoyens romains sous l’empire et byzance, millet sous les ottomans, ils n’ont jamais connu le sort des serfs européens d’occident ou russes, soumis à la noblesse.
Ca explique aussi l’indiscipline que les Eurocrates, imitant Kissinger leur reprochent :
Le peuple grec est anarchique et difficile à apprivoiser. Pour cette raison, nous devons frapper profondément dans leurs racines culturelles : peut-être alors arriverons-nous à les forcer à se conformer. Je veux dire, bien sûr, frapper à la base de leur langue, de leur religion, de leurs réserves culturelles et historiques, de manière à neutraliser leur capacité à se développer, à se distinguer, ou à triompher ; les éliminant ainsi comme obstacle à nos projets stratégiquement vitaux dans les Balkans, la Méditerranée et au Moyen-Orient. (Henry Kissinger en 1974)