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Commentaire de taktak

sur ANI : Le gouvernement se couche devant le Medef et humilie les sénateurs du PCF


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taktak 23 avril 2013 17:11

"Doit-on abandonner les grecs à leur triste sort, alors qu’il est possible, à porté de main, de créer un outil formidable de pression politique et financière sur les marchés ?"

Rien n’indique que l’Allemagne, l’Autriche, les Pays bas, etc. soit prets à accepter un renversement du tout au tout du rôle de la monnaie unique.

En théorie, on peut être d’accord avec vous. Toutes choses égales par ailleurs, entre la révolution partout et la révolution dans un seul pays, je choisit la révolution partout. Mais, la réalité est la réalité et les faits doivent s’imposer à nous :
- l’histoire de la construction européenne nous montre que ces institutions ont systématiquement été créés et verrouillées pour empêcher l’expression de la volonté des peuples et garantir que le pouvoir reste dans les mains de la classe dominante.
- même quand la gauche était majoritaire en europe (y compris avec quelqu’un parlant dru et cru comme Mélenchon dans la gauche plus rien) il n’a pas été possible d’infléchir d’un iota la politique de l’UE
- l’expression populaire, à travers les référundum, a systématiquement été bafouée.
Non définitivement non, promettre une réforme facile de l’UE et de l’Euro, l’autre Europe n’est pas crédible.

Vous m’accusez de replis nationaliste et affirmez être pour l’internationalisme ?
Vous avez tord.
1) c’est votre UE qui oppose les peuples, les présurants, les met en concurence, c’est votre UE qui impose une culture unique et une langue unique, celles du profit. C’est elle qui les prives du droit élémentaire d’exercer leur souveraineté. C’est les délocalisations, le dumping fiscal,la dictature austéritaire de la Troika de l’UE et de la BCE qui créent un terreau favorable à la xénophobie. Et lorsque vous défendez l’autre europe, vous laissez le champs libre au FN, aux xénophobes pour détourner le rejet de cette construction européenne qui est détestée par le peuple vers de noirs desseins.
2) au contraire, sortir de l’UE n’est pas se replier sur soit. Non c’est permettre de rendre la souveraineté à la Nation. Et là il faut se poser la question de qui est la Nation. C’est important.
 la Nation, c’est vous, c’est moi qui tenons aux acquis du CNR, de 36, de la révolution. C’est nous tous, travailleurs de france immigrés ou non,qui savons nous défendre dans le cadre des structures de notre républiques, de nos syndicats, de nos partis contre la classe dominante. Cette classe dominante a fait le choix de l’UE supranationale, d’une gouvernance comme ils disent qui lui permettre de passer outre les besoins des travailleurs. Le MEDEF, le capitalisme français veut le dépeçage du cadre national qui permet aux travailleurs de s’unir, de se défendre et de les battres. On le voit avec la casse de la langue, le découpage en eurorégions, etc... La Nation, dans les conditions politiques actuelles qui sont celles qui comptent et qui doivent fonder notre action politique de progressistes et d’internationalistes, notre Nation fait identité avec le peuple, avec la classe des travailleurs. Et alors me dirait vous ?
Rendre la souveraineté à la nation, c’est donc permettre de rendre le pouvoir au peuple. C’est faire place au peuple. Et c’est ouvrir le champs des possibles, sortir du TINA. Car la ligne de front de la lutte des classes est identique à celle entre défense de la souveraineté du peuple et défense d’une construction européenne capitaliste totalitaire qui impose la souveraineté des marchés (ie la classe capitaliste). Alors bien sûr cela n’est pas suffisant.

C’est pourquoi je dis qu’il faut sortir de l’UE par la porte de gauche, c’est à dire que les progressistes et les patriotes républicains, comme en 1945 avec le CNR, fassent de cette sortie de l’UE l’occasion de conduire une politique progressiste.
Et cela comprend aussi d’être internationaliste, c’est à dire de construire la solidarité avec tous les pays progressistes y compris si possible dans un cadre institutionnel, le soutien à tous les travailleurs. Pas seulement en Europe, mais aussi en Afrique, en Amériques, etc... Le FdG fait sans cesse référence à l’ALBA. C’est exactement ce qu’ils ont fait. Sortir d’une institution supranationale capitaliste, rendre le pouvoir au peuple, et sur cette base développer les solidarités et coopération internationales mais sur des bases progressiste. Ils n’ont absolument pas essayer de réorienter un mercosur conçu pour les écraser.


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