« s’ils savaient ce que ça cache, ils applaudiraient moins. Surtout les non riches salariés qui croient devoir être de droite, comme Dassault ou bétencourt !! et qui seront les premières victimes. »
Qu’ils lisent « la révolte à deux sous » de Bernard Clavel.. curieusement ce livre m’est littéralement tombé sous la main hier et à l’heure de l’émission j’en faisais la lecture..
C’est d’actualité et quasi prophétique à mon avis..
L’histoire est celle des canuts qui réclamaient deux sous d’augmentation, se soulèvent, se débarrassent du prince, emprisonnent les riches soyeux (l’action se passe à Lyon au moment de la révolution française)
Ces travailleurs désorientés par ce changement soudain, compatissants (on coupait des têtes) et oublieux, se remettent une fois la fougue révolutionnaire passée, sous le joug de leurs bourreaux, lesquels les abreuvent de promesses sous le coup de l’émotion (2 sous ? mais nous vous donnerons plus !) . Lesquels, une fois en place leur servent l’argument de la conjoncture économique (dans le roman sous la forme d’une crue du rhone qui les contraint à quelques travaux dans leurs somptueuses demeures..) puis « oublient » leurs promesses
A MEDITER....
extraits (des dernières pages)
« A présent les années ont passé. Les vieux sont morts, les jeunes ont pris leur place devant les bistanclaques (métiers à tisser)
Sur ceux là, la fatigue pèse. Les nuits et les dimanches sont bien courts. et c’est à peine si de temps à autre, au cours d’un repas, il arrive que quelqu’un soupire encore :
»Tout de même, les vieux ne demandaient pas la lune. Deux sous. Deux sous de plus sur les façons. Non ce n’était pas la lune mais on les verra sans doute jamais.
Disant ces mots, les tisseurs regardent la soie rutilante, chamarée d’or, qui coule des métiers.
Pour certaines pièces au dessin compliqué, on sait qu’il ne faut pas compter tisser plus de trois pouces par jour. Et encore, en commençant bien avant l’aube et en poussant les journées fort tard au coeur des nuits.....«
Ca vaut largement un »débat" sur France 2