D’accord avec vous, Mario, mais ce n’est pas à vous que je voulais répondre, c’était au commentaire qui souhaitait voir le Front de Gauche au pouvoir face à la puissance de la finance internationale.
Vous, qui avez émis ce voeu, vous oubliez l’essentiel : le Front de Gauche ne veut pas le pouvoir pour le conserver bien au chaud sur son coeur, mais pour le rendre au peuple. La démocratie, vous connaissez ? C’est d’elle que viendra la nouvelle constituante qui donnera les moyens d’affronter l’oligarchie de l’argent. Certes, il y aura des mesure à prendre en urgence, mais le soutien populaire devra sortir dans la rue, montrer sa force que lui donnera le nombre : sans la soumission du peuple, la finance n’est plus rien et nos concitoyens devront en prendre conscience et par là même conscience de sa force. Sans le peuple, une poignée de dirigeants ne pourra rien. En 1936, ce sont les grèves, les occupations d’usines, les manifestations qui ont permis au Front Populaire d’imposer ses immenses avancées sociales. Si le peuple avait accompagné ses nouveaux élus après les élections de 1981, la partie droitière du Parti Socialiste d’alors n’aurait pas pu imposer la résignation face aux attaques des capitalistes et libéraux de l’intérieur et de l’extérieur. Le Front de Gauche propose une révolution citoyenne, par les urnes et avec les citoyens qui devront saisir le pouvoir qui leur sera rendu. De plus, il y a quand même bien des chances que d’autres pays du Sud de l’Europe, voire au Sud de l’Europe, nous suivent et que nos forces s’assemblent dans une contestation libératrice.