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Commentaire de noodles

sur Un monde de mutations...


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noodles 29 avril 2013 14:58

Oh, chère Rosemar, êtes-vous en train de faire l’apologie du « c’était mieux avant » ?

Je n’arrive pas à y croire ! smiley

Vous dites : « La consommation des biens est devenue effrénée et insensée : portables, ordinateurs, iPads, iPods sont des objets de convoitise pour nombre d’ adolescents. » Certes tout cela est cher et les abonnements pour se servir de ces objets sont un trou sans fond pour les budgets ..à défaut de proposer logements à prix convenable, salaires décents on reste dans le gadget où l’espace virtuel ne coûte presque rien au m2 et donne sa place au rêve ! 

Vous avez dit : « les femmes qui ne travaillaient pas avaient le temps de cuisiner, de coudre, de tricoter : les vêtements étaient , ravaudés et réutilisés, rien ne se perdait » bonne vision du passé, mais aujourd’hui ce recyclage incessant de nos grand-mères est relayé par la récup’ à l’échelle industrielle. On ramasse métaux, bois, plastiques, chiffons à en faire pâlir un gitan..lol

Vous pensez : « Les vêtements.souvent confectionnés par les mères de famille » et tout aussi souvent si difficiles à porter...hihi certaines photos en témoignent.

S’adapter, donner plus de consistance à nos vies dispersées me paraissent être les maîtres-mots d’aujourd’hui. Je reconnais qu’on est loin du compte.

Je ne peux que vous donner raison sur le fond, mais avec cette grand mère qui cuisinait et se chauffait en brisant des cagettes en bois et cette autre grand-mère dont le mari étaitaccidenté du travail sans pension et qui « lavait pour les gens », les bourgeois du quartier...je narrive pas à penser dans notre civilisation du gaspillage, ce soit mieux avant.

Anecdote sans doute, mais combien marquante : le grand père était mort. La vie continue. Elle me gardait. -« mémé, comment tu fais pour avoir lesmains si douces ? » -« non mon petit, c’es t la javel quand je lave »... Elle a disparu et aussi le lavoir public où elle sévissait vaillamment avec son battoir de petite femme courageuse...

De son époque, Marie Mauron a écrit ce titre « Quouro la vido ero la vido » traduit sans doute pour des raisons commerciales par l’éditeur Perrin « ce que j’appelle vivre »1976.

Rien n’est plus facile que la nostalgie et le pessimisme (dans lequel les prédictions sont peu risquées). Espérons des changements d’attitude salutaires !

Pour aller dans ce sens, Régis Debray donne comme significatif « l’effet jogging ». Avant la civilisation de la voiture, les gens ne couraient pas. Preuve qu’ils ont réagi sagement ! 

Je vous donne raison de chroniquer notre époque comme vous le faites, c’est toujours agréable de discuter !

noodles

 


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