Bonjour, Pierre.
Désolé, mais l’on vous a connu plus pertinent.
Personnellement, je suis plutôt germanophile. Ce qui ne m’empêche pas de porter un regard plus distancié et critique que le vôtre vis-à-vis de la réussite allemande.
Pourquoi ? Tout simplement parce que l’Allemagne a joué perso en tirant vers le bas ses salariés pour diminuer ses coûts et prendre des parts de marché à l’exportation. Si la France et l’Italie avaient fait la même chose, l’Europe (y compris l’Allemagne) se serait totalement effondrée, et vous ne pouver l’ignorer. Qui plus est, ce pays a réussi cela en sous-payant des bataillons de travailleurs turcs et une large part de ses propres nationaux. Résultat : l’Allemagne présente aujourd’hui des taux de pauvreté et de précarité près de 3 fois supérieurs à ceux de la cigale française ! A Berlin (d’où je reviens), des dizaines de milliers de personnes vivent dans un habitat insalubre (parfois à la limite du bidonville) comme nous n’en connaissons plus que de manière très marginbale en France. Arrêtons d’idéaliser.
Le plus comique (si l’on peut dire) est que l’Allemagne elle-même serait condamnée à la chute et à une aggravation de ses peu brillantes conditions sociales si Merkel persistait, après le renouvellement du Bundestag, à poursuivre dans la même voie d’intransigeance dogmatique. Pour une raison simple : en poussant ses voisins dans une politique d’austérité toujours plus grande, les exportations allemandes vers ses clients européens s’effondreraient, et le solde excédentaire de la fameuse balance commerciale avec elles.
Par chance, si Merkel l’emporte, ce sera sans doute sans majorité de la seule CDU qui devra alors former une alliance pour gouverner. Rien de tel pour modérer les ardeurs des psychorigides !
Quant à la finale de la Coupe d’Europe, quels qu’en soient les adversaires, on en connaît le résultat d’avance : Fric bat Pognon.
Cordialement.