CHALOT
« Hugo a été contre la commune de Paris mais a défendu
les insurgés et demandé leur libération »
On défend les ouvriers, les miséreux, les
insurgés ! A condition qu’ils ne se révoltent pas contre leur mise en
esclavage ! A condition qu’ils ne s’insurgent pas ! A condition qu’ils
soient des esclaves dociles !
Et on prétend sans clignoter les yeux un
seul instant que « Victor Hugo a mis son immense talent au service d’une cause
progressiste... » ! C’est
fourrer des excréments dans la gueule des miséreux ! En fait, Hugo était un
briseur du progrès des miséreux.
« Il n’était pas raciste, absolument pas,… »
Quel acharnement à défendre un criminel qui
explique lui-même le mobile de son crime et en apporte lui-même l’arme.
Le crime ici, ce sont les massacres et
génocides pratiqués par les conquérants européens notamment à l’égard des
nègres d’Afrique pendant des siècles au moins depuis les razzias négriers
esclavagistes des conquistadores portugais du 15e siècle.
Le mobile matériel ici, c’est
l’accaparement des richesses de ces peuples et de leur continent par les
européens : « Allez, Peuples !
Emparez-vous de cette terre ! Prenez-la ! A qui ? À personne !
Prenez cette terre à Dieu ! Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre
l’Afrique à l’Europe ! Prenez-la ! » (1)
Le mobile idéologique ici, c’est le racisme.
En effet, Victor Hugo déclare : « …
je me borne, et ce sera mon dernier mot, à constater ce détail, qui n’est qu’un
détail, mais qui est immense : au dix-neuvième siècle, le blanc a fait du noir
un homme… » (1)
L’arme, le moyen, ici, c’est la
colonisation : « …au vingtième
siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde. » (Applaudissements.) » (1).
Après toutes ces harangues sur fond de
racisme, prétendre que Victor Hugo « n’était pas raciste, absolument pas,… », c’est
se payer la tête des nègres.
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(1) Victor Hugo : Discours sur
l’Afrique – 18 mai 1789