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Commentaire de Eric

sur Ségolas Sarkolène : l'opium des médias ?


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Eric 15 février 2007 13:32

Pas d’accord avec vous

Monsieur Sarkozy et Madame Royale représentent des partis prépondérants dans la vie politique française. Des centaines de milliers de militants, quels que soit les doutes que l’on puisse légitimement avoir sur les chiffres. Des centaines d’élus, d’association affiliées de prêt ou de loin, éventuellement de syndicats. Ceci a trois conséquences par rapport aux petits candidats.

1) Leur parole a plus de poids dans une démocratie représentative et c’est parfaitement normal.

2) Tous le monde comprends bien que même si d’aventure a la surprise générale et comme cela ne s’est jamais vu dans notre histoire, un candidat marginal l’emportait, il serait néanmoins vraisemblablement contraint de gouverner avec l’un ou l’autre de ces partis sauf a ce qu’au législatives il balaye d’un coup les réseaux d’élus.

Tient, imaginons que l’extrême gauche s’unissent, que madame royale plonge et que Le Pen fasse un carton au détriment de Sarkozy, même avec un second tour Besancenot Le Pen, il est peu probable que les législatives suivantes donnent a l’un ou a l’autre une majorité a l’assemblée. La pays serait donc en definitive gouverne en fonction des idees dominantes de l’un ou l’autre des grands blocs de la bipolarisation.

3) Les medias étant des entreprises commerciales, vivent l’œil fixé sur ce qui intéresse leurs clients. Ils donnent plus de place aux porte-paroles des partis qui recueillent le plus d’adhésions et cela aussi est assez normal.

L’exception, c’est quand un « petit » candidat a des convictions fortes et originales qui énervent ou intéressent les clients et donc font de l’écoute ou du tirage.

L’histoire du développement du FN est un démenti à toutes les thèses sur l’influence des medias, sondages et internet.

Medias et sondages

Même si il était avéré que Mitterrand ait réellement favorisé les passages media de Mr Le Pen pour casser la droite traditionnelle, le moins que l’on puisse dire et que la profession ne lui était pas favorable. Les sondages le concernant ont en général eu pour caractéristique d’être faux. Tous cela ne l’a pas empeche de percer. Ce sont des procedures politiques et non mediatiques qui limitent son acces au debat democratiques (abscence de representation a l’assemblee, question des signatures, etc...)

Internet

Si comme le disent les études électorales, l’électorat Le peniste est plus populaire et moins diplômé que la moyenne et que notamment l’électorat socialiste, et donc vraisemblablement moins équipé en Internet et plus spectateur de TF1, on pourrait même conclure a l’inverse de votre article. Ceux qui sont plus utilisateurs d’Internet se sont plus dispersés en 2002, persuadés de pouvoir se rattraper au second tour... ! Ils auraient donc plus cru à la bipolarisation et aux sondages !

J’imagine que l’on pourrait tenir le même raisonnement avec le referendum sur la constitution européenne.

Enfin, il me semble que votre théorie sous entend au final qu’une bonne partie de la population n’aurait pas les moyens intellectuels de se faire sa propre opinion et vivrait exclusivement à l’heure de TF1. Cela me semble douteux aujourd’hui, notamment parmi les jeunes (80% niveau bac ?). La politique vise à départager des intérêts dans la gestion de la communauté. Je pense que beaucoup, sinon la majorité des électeurs partent d’abord de leur vie quotidienne, de leur expérience, de leurs intérêts de leur environnement et qu’il est assez difficile de les tromper complètement la dessus. Je crois que l’essentiel de nos compatriote est parfaitement a meme de faire son propre tri dans ce qu’il entend dans les medias.


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