Bonjour Cabanel,
Tu étais défenseur d’Eva Joly qui participera d’ailleurs à titre personnel à la manifestation organisée par Mélenchon. Pour bien être sûr de comprendre toutes les nuances de ton article, j’ai écouté les 58 minutes consacrées par Henri Guillemin à Robespierre.
Une constatation : le ton que tu emploies diffère profondément de l’idolâtrie des Arianne et consorts, Personnellement, Mélenchon me fait peur parce qu’il ne parle jamais du peuple de France mais seulement du peuple de gauche, comme s’il en était l’être suprême. Une révolution des mentalités est quelque chose de délicat à gérer. L’Histoire est là pour nous rappeler qu’au moins neuf fois sur dix lui succède une dictature, une élimination par le sang, le népotisme des nouveaux responsables. Si les idées de Mélenchon sont généreuses, c’est là que le bât blesse car il a une dynamique de division, d’opposition. Pur et dur, c’est bien. Pousser des gueulantes, il le fait mieux que personne et sans doute avec beaucoup de sincérité..Bref, il est l’homme-providence, l’aiguillon de circonstance. Mais qu’arrivera-t’il de l’ordre social quand il va devoir composer, passer du monologue au dialogue ? Et surtout gérer l’ego de ceux qui aujourd’hui se disent inconditionnellement avec lui ( cfr le discours de Chavez et la nébuleuse de ceux qui ont accédé au pouvoir avec lui, grâce à lui, par dévotion envers lui ? )
Est-ce l’homme qui fait l’Histoire ou l’Histoire qui fait l’homme ?
Là, je n’ai sûrement pas la même position que Mélenchon...