« en tout un chacun il y a le plaisir de dominer, et aussi le plaisir d’être dominé »
Ce qui peut éventuellement se concevoir sur le plan sexuel entre adultes consentants doit-il pour autant s’étendre à l’ensemble des relations humaines, et notamment sur le plan politique entre personnes à la fois adultes et mineures, mais surtout, pas consentantes ?
Parce que, au cas où cela aurait échappé à votre sagacité, notre consentement à obéir aux lois qui nous sont imposé, du berceau à la tombe, ne nous est jamais demandé ! J’ai beau chercher dans les tréfonds de ma mémoire, sur aucun sujet, sur aucune loi, sur aucun texte il ne m’a jamais été demandé si je consentais à obéir à ceux-ci. Je suis contraint, par force de loi, d’obéir à des textes hétéronomes, des textes où je n’ai ni mon mot à dire, ni mon vote à donner.
Sieyès soulignait avec insistance la « différence énorme » entre la démocratie où les citoyens font eux-mêmes la loi et le régime représentatif dans lequel ils commettent l’exercice de leur pouvoir à des représentants élus.
J’ose croire, Volt, que vous considérez, comme moi, qu’imposer sa loi sans leur consentement à autrui équivaut, politiquement, à soumettre un individu à des sévices sexuels sans son consentement, c’est-à-dire : UN VIOL.
Et lorsque le viol est exercé par une assemblée parlementaire, alors il s’agit d’un viol collectif en bande organisée avec préméditation. Et cela même si l’assemblée fut élue, car le viol est reconnu lorsque la victime est mineure. Or, compte tenu de la situation infantile dans laquelle sont constamment maintenus les peuples par les voleurs de pouvoir, j’ose affirmer que ces peuples sont - au moins politiquement - immatures et mineurs.
Nous sommes donc face à un cas prémédité de viol collectif en bande organisée sur mineurs.
Politiquement, je n’ai aucune aspiration à soumettre ni à dominer qui que ce soit. Et plus encore, je n’ai aucune appétence à être contraint, par la force et sans mon consentement, à me soumettre et à obéir.
Cordialement,
Morpheus