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Commentaire de Yaarg

sur Réchauffement climatique : dramatique accélération de la perte de glace au Groenland et en Antarctique


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Yaarg (---.---.29.104) 29 mars 2006 15:23

Dans son dernier best-seller, le romancier américain Michael Crichton, auteur de « Jurassic Park », met en doute la réalité du réchauffement climatique, attisant ainsi la controverse sur cette question qui divise les scientifiques et la classe politique.

Pavé de 600 pages, « State of Fear » (« Etat de peur ») est déjà bien placé sur la liste des best-sellers aux Etats-Unis un mois après sa sortie. Ce « techno-thriller » occupe aussi une place inhabituelle, pour un ouvrage de fiction, dans les débats.

Offrant tous les ingrédients du genre (action, suspense...) « State of Fear » innove en donnant le rôle du « méchant » à une organisation écologiste qui dérive vers le terrorisme. Elle planifie des catastrophes naturelles, comme un tsunami ou le décrochage d’un iceberg géant de l’Antarctique, pour convaincre l’opinion publique de la réalité du réchauffement de la Terre et lever ainsi davantage de fonds.

Un juriste, Peter Evans, devient le héros « malgré lui » de l’intrigue en s’engageant dans une lutte sans merci contre ces écologistes extrémistes pour les empêcher de mener à bien leur sombre dessein.

Fait inhabituel pour un roman policier, « State of Fear » est truffé de notes de bas de page et de graphiques offrant des explications scientifiques au lecteur.

Le livre comporte même un appendice dans lequel Michael Crichton justifie sa position. « Personne ne sait si la tendance au réchauffement est un véritable phénomène naturel. Personne ne sait jusqu’à quel point elle est liée à l’activité humaine. Personne ne sait si le réchauffement va se poursuivre au siècle prochain », écrit-il notamment.

Bien que l’auteur en réfute l’idée, affirmant n’avoir pas « d’agenda », une telle position concorde avec celle, attentiste, des défenseurs de la politique de l’administration de George W. Bush, qui a refusé de ratifier le protocole de Kyoto visant à lutter contre le réchauffement climatique.

Un sénateur républicain, James Inhofe, a ainsi jugé que « State of Fear » écrivait « la véritable histoire » du changement climatique. L’influent éditorialiste George Will s’est également félicité que des « millions de lecteurs » allaient désormais considérer avec un « scepticisme » aiguisé les annonces de catastrophes annoncées.

Invité à s’exprimer vendredi devant un institut de recherche de Washington, où il a fait salle comble, Michael Crichton s’est déclaré « très troublé » par ce qu’il avait « constaté » durant les trois années de recherche consacrées à son livre. Il a notamment regretté que la science soit trop souvent « manipulée pour des motivations politiques », que les études soient acceptées sans vérification et que les médias privilégient l’alarmisme.


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