Après avoir longuement lu le sujet, les avis de chacun,
et les échanges que cela à fait naître, je me permets maintenant,
probablement seul, au milieu de la nuit, d’apporter une contribution.
J’espère ne pas y faire preuve d’une quelconque prétention, ou affirmation,
tant le sujet est complexe dans son approche, car, en mettant de côté
toutes notions divines ou de croyances, il s’agit avant tout de psyché.
L’inspiration, puis la création, la noèse, puis le noème.
Je ne juge le point de vue, ni le vécu de personne, sauf celui de Morpheus,
et encore, ce n’est en rien un jugement, mais un constat,
à cause de cette seule phrase :
« Neuf jours pour lâcher prise, cela en dit long sur la force de l’emprise de MON mental sur l’esprit... »,
cette seule phrase qui me donne envie de lui répondre, ou plutôt de corriger :
« ...cela en dit long sur la force de l’emprise de MON mental sur MES CHEVILLES... »
Mais pardonnez-moi cet excès de zèle, fort déplacé, et placé bien en dessous de la ceinture.
Et histoire de me mettre au même niveau, au raz des pieds, et des pâquerettes (Aura comprendra), je trahis mon propos de ne rien affirmer, en affirmant ici haut, que neuf jours ne son rien en comparaison de ce que je m’efforce de pratiquer, et d’accomplir des mois durant.
Et pour nous rabaisser tous ici bas, avant de poursuivre, tout cela n’est rien, face aux réalisations des VERITABLES et GRANDS MAITRES de la pensée, qui de leur point de vue de grands sages, ne perdraient même pas une fraction de seconde, à se torturer les méninges sur un sujet qui leur semblerait être l’essence même de leur quotidien, comme nous, nous respirons, sans demander à nos organes de dérouler tout le processus que cela implique, mais simplement en respirant.
Donc, qu’en est-il de cette force créatrice, cet état de conscience modifié ?
J’en exclue d’abord et catégoriquement, toutes les forces altérées par la chimie, les drogues, les produits, non pas que cela soit en contradiction avec la création, mais centre la réflexion sur la seule force de l’esprit, justement.
Car pour ceux qui ont connu une, ou des dépendances, apprendre à s’en passer, s’en sevrer, sans autre palliatif que la pensée, est un chemin vers une conscience pure et épurée.
Je libère également le propos de toute méditation, ou besoin préalable d’une mise en condition, qui permettrait de vivre un tel état de conscience.
Pourquoi me direz-vous ?
Et bien, si cela doit avoir lieu, cela doit avoir lieu dans un préalable bien antérieur, et non pas de vie, mais d’éducation, ou plus simplement d’érudition, une véritable foi, acquise ou héritée, bien qu’elle me semble plus harmonieuse acquise par sa volonté propre, sa propre volonté.
Je m’en réfère plus précisément, et pour seul exemple, à la méthode paranoïaque-critique, ou paranoïa-critique, qui est :
"une
méthode spontanée de connaissance irrationnelle, basée sur
l’objectivation critique et systématique des associations et
interprétations délirantes« .
Seul exemple approuvé et éprouvé, car c’est mon choix, mon libre arbitre,
mon chemin de croix depuis des années, et encore que depuis quelques temps,
je n’en suis plus si sur, car il apparait parfois, et aussi par foi, qu’à force de travail,
de pratique et de combat intérieur, que la méthode est propre et unique à chacun.
Mais il est déjà sage et bien avisé, de se trouver une raison, si cette raison permet de s’accomplir, au moins avant de trouver sa propre raison, et de pouvoir y mettre une définition, voire un nom, se l’inventer, se l’approprier, mais jamais au grand jamais de l’imposer, juste de la démontrer, sans autre démonstration que par l’acte, l’objet crée.
Il en serait alors une autre question, la néologie, pour le nommer, mais c’est une tout autre question.
Je ne m’autorise pas plus le droit de faire référence à la musique, car il s’agit de mon domaine de compétence, d’autant que je compétitive dans le domaine de l’improvisation, et plutôt de haut vol, là où la démonstration ne laisse pas le droit à l’erreur et au doute, quand à la sincérité de la pensée.
Dans ce domaine, la répétition n’est pas de mise, la composition est spontanée, et le plus souvent et bien heureusement, partagée.
Alors, comment diable, sous l’égide de Dieu ou non, faire acte d’un état de conscience modifié, sans duper, ni l’esprit, ni l’inspiration, ni l’objet de sa création, et encore moins l’observateur, tous ceux qui auront pris soin de lire cette fausse thèse, quand il faut se taire, pour laisser place à la démonstration ?
»Car la pertinence d’un propos, exige une démonstration implacable."
Accordez-moi un instant, et je reviens vers vous, qui dormez je l’espère paisiblement, pendant que je vous parle, autant que je me parle, et j’espère surtout être en mesure de plonger dans cet état, pour vous en livrer un noème, et non un poème, digne de cette noèse, qui mettrait tout le monde à l’aise.