@ Volt :
Intéressant. Oui, d’accord en partie. Perso je suis pour la de verbalisation, qui est aussi un pouvoir, sans me sentir féminisé à outrance. Je pense que verbaliser développe des dimensions intérieures auxquelles les hommes ont aussi accès s’ils le souhaitent. Il n’est que de voir les poètes hommes, qui n’était pas pour autant des hommes sans qualités masculines.
Le strip masculin de cette verbalisation a peut-être en partie l’aspect que vous soulevez : rassurant, formaté. Mais il est aussi, pourquoi pas, une marche en avant dans l’affirmation de son regard d’homme. Je me demande si le ressenti rapide et non verbalisé est réellement une qualité, ou si c’est une fuite devant l’affirmation de soi devant une femme. C’est une qualité pour aller vite et savoir si l’on met du temps dans cette direction ou si on laisse tout de suite tomber. Mais en deuxième étape une verbalisation permet de garder un espace d’insoumission.
Dans certains domaines comme la guerre, il faut à la fois le ressenti immédiat du danger, et la pensée anticipatrice qui met des mots sur les détails, sur les situations. Je pense que ce n’est pas antinomique.
Sur l’expérience que vous proposez, d’accord avec vous ! D’une part les femmes regardent les autres femmes avec des lasers dans les yeux, cela se constate régulièrement. Il suffit d’observer discrètement une femme dans un bus ou à une terrasse de café : où vont ses yeux quand une autre femme passe... D’autre part, ne pas regarder les femmes est perçu presque comme une injure. Quand à l’expérience du canon et du thon, certains prétendent que les thons couchent plus facilement... 