Bonjour Bénévole,
bon, il ne faut quand même pas s’en empêcher de dormir...
Mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un gouvernement élu a des pouvoirs limités ; avant même de satisfaire ses électeurs, il a des conditions à remplir, des comptes à rendre aux multiples intervenants de la vie politique non publique, des pouvoirs économiques, sociaux, de tous ordres, à nos partenaires européens, et aussi à notre cher et puissant voisin d’outre-Atlantique, par exemple. Il faut aussi que tout ce qui soit fait rentre dans nos possibilités économiques. Comme n’importe quel grand patron d’entreprise, il n’a que le pouvoir de faire ce que l’on attend de lui.
La marge de manoeuvre est très, très mince.
La première de ces conditions étant de toujours prendre des décisions « raisonnables » et « responsables », cad qui gênent le moins possible les divers intérêts puissants et
l’ordre établi.
Qu’apparaisse un embryon de pouvoir trop indépendant, trop idéaliste, et qui donnerait l’impression de ne pas être
« raisonnable » mais plutôt dangereux, celà pourrait très vite provoquer des réactions très vives...
Quand on est jeune et nouveau, il ne suffit pas d’avoir
raison, il faut beaucoup de diplomatie et de prudence pour se faire accepter par ses pairs.
Mais un des aspects de la « démocrature » dont il est question, c’est que, à travers le spectacle électoral,
les candidats, ainsi que les médias qui cherchent à exciter les gens pour mieux vendre, voudraient nous faire
croire qu’ils ont le pouvoir de tout changer, s’il sont élus. C’est un discours pour enfants, et les Français en ont un peu assez.
On aimerait bien sûr un discours plus responsable, moins démagogique ; celui d’un Bayrou, par exemple... Le succès
ou non qu’il aura sera peut-être le reflet de notre maturité.
Les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent.
Cordialement Thierry