Bonjour à tous,
Je poste ici sous le message de JL tout en m’adressant plutôt aux lecteurs qui, croyant économiser la lecture d’un article, font confiance à des « affabulateurs » plutôt que d’exercer leur propre capacité d’analyse, leur esprit critique et leur faculté de discernement, car pour avoir eu maintes fois maille à partir avec le Sieur JL, je sais par expérience que sa capacité à analyser un texte, une situation ou une théorie est malheureusement fort réduite comme en atteste, encore une fois, la remarque ci-dessus.
Mais comme « à quelque chose malheur est bon », son intervention me permet d’apporter des précisions en reformulant ce que j’ai déjà dit dans cet article et que JL n’a visiblement pas compris.
Aussi, merci à lui !
Voir dans un texte des amalgames là où il n’y en a pas et les ignorer lorsqu’il y en a : voilà bien un archétype de la position perverse d’un observateur. Ainsi, prétendre qu’il y a confusion entre « novlangue », psychopathie, et perversion, témoigne à tout le moins d’une incompréhension que cet article explique en détaillant le but de la pragmatique en communication qui est le « parler-vrai ». Et donc, l’affirmation péremptoire de JL posée sans se soucier de la polysémie des mots qui n’ont de sens que dans le contexte où ils ont été écrits, revient employer exactement les mêmes méthodes que l’on a de cesse de dénoncer.
Ce paradoxe typique des
manipulateurs et la principale caractéristique de la pensée néolibérale et, par
voie conséquence, de celle de la « novlangue » au sens orwellien du
terme. Je reformule ce sens qui possède trois aspects (ou
« dimension ») :
1- il désigne une langue (et donc son vocabulaire
spécifique) ;
2- il indique une action, un processus, un mouvement ou une
« force » (comme défini au renvoi [1] de ce billet) ;
3- il
évoque également un but, une finalité, un objectif à atteindre qui est de pervertir la société actuelle par un
retournement total des valeurs tel que paraphraser par George ORWELL au travers
des maximes suivantes :
« La guerre c’est la paix » ;
« La
liberté c’est l’esclavage » ;
« L’ignorance c’est la force » (page
14 édition de 2007).
Nous pouvons donc déduire de la définition orwellienne que la « novlangue » est donc une perversion au sens commun et étymologique du terme et non selon son sens psychanalytique. Et lorsque j’emploie le terme de perversion (comme celui de perversion narcissique en restant fidèle à la théorie de son inventeur), c’est bien par rapport à sa définition dictionnaire qui est (inversion du bien en mal).
D’un point de vue tant étymologique qu’historique la perversion est bel et bien une inversion, car ce mot est issu du latin (supin) de pervertere traduit par pervertir et attesté dès le IIIe siècle chez TERTULLIEN dans le sens de « bouleversement, falsification d’un texte ». Il signifiait également : « 1- renverser, mettre sens dessus dessous, tourner à l’envers, retourner, culbuter ; 2- abattre, détruire, anéantir, perdre ; 3- pervertir, gâter, altérer, corrompre » ; soit autant de termes que nous pouvons sans peine appliquer au concept de « novlangue ».
La véracité de ce premier « amalgame » (c’est de l’ironie à prendre au second degré, je précise pour ceux qui ne comprennent pas ce qu’est un amalgame) étant démontré. Reste à établir le second, c’est-à-dire l’hypothétique confusion entre psychopathie et perversion. J’ai déjà longuement expliqué cette « confusion » (qui n’existe que dans les têtes « décervelées »), notamment ici, article cité au passage ici, par quelqu’un qui sait ce que la linguistique veut dire. En lien dans cet article j’avais cité entre autres, Jean-Pierre CHARTIER, auteur de nombreux ouvrages sur la prise en charge des adolescents difficiles, et son texte (4 pages) intitulé : « Psychopathe ou pervers le faux débat ? » question à laquelle il répondait en concluant exactement ce que j’affirmais dans mon article, c’est-à-dire que psychopathe et pervers, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Seuls le courant philosophique et le contexte d’observation de ce trouble de la personnalité changent dans les deux cas (psychopathe ou pervers), etc., etc., etc. (je ne peux pas faire le boulot de lecture et d’analyse à la place de ceux qui s’y refuse et préfèrent croire les élucubrations d’un individu qui les manipule).
Par ailleurs, si l’on souhaite débattre de la perversion du système, rien ne l’interdit non plus, mais il faut bien réaliser que derrière tout système, il y a des « concepteurs » (c’est-à-dire des hommes qui les créent) et même s’il trouve désormais les moyens de s’autoalimenter (comme je l’explique également dans l’un de mes articles ici et ses commentaires), pour en maintenir « l’inertie », il faut tout de même des individus qui le « nourrissent », « l’alimentent » et le propagent. Or cette diffusion s’établit sur la base d’une pensée « disjonctive » (déjà expliquée également ici et là) qui œuvre à la « déliaison » et à la « guerre de tous contre tous » merveilleusement bien exprimé par le fameux « diviser pour mieux régner », et C’EST EXACTEMENT cette pensée-là que le Sieur JL exprime par ses positions paradoxales et ses attaques indécentes.
Ce faisant, il se fait le chantre de l’idéologie qu’il combat partout où il passe.
C’est la perversion à l’état brut D’UN POINT DE VUE MORAL (i.e. la perversité = perversion de caractère) d’autant plus dangereuse que son auteur ne semble pas conscient de sa propre malfaisance et c’est ce qui rend cette problématique si complexe aux yeux du profane.
En l’état actuel de notre société, rien ne sert de s’en plaindre si l’on a pas au moins compris cela, ce qui laisse encore présager de beaux jours aux imposteurs, aux escrocs et autres manipulateurs qui nous roulent la population dans la farine.
Ces diverses précisions étant apportées, il me reste à conclure en précisant également qu’Alain BIHR cité par JL, ne prétend pas autre chose que ce que j’affirme dans cet article, à savoir que la (ou « le » selon les auteurs) « novlangue » est une langue perverse, ainsi citer un auteur qui explique exactement la même chose qu’un autre, et ce pour mieux le dénigrer, voilà un autre exemple de pensée perverse à l’œuvre qui n’est « fort » que pour ceux qui sont à genoux (si vous voyez ce que j’entends par là : cf. Étienne de la BOETIE).
CQFD (comme dit « l’autre »).
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