Bonjour Hervé Hum,
la chararbia que vous citez est un bel exemple de la façon dont agit Philippe Vergnes : sortir une phrase de son contexte, dire comment il faut la comprendre, par là évacuer le contexte et donc le sens, et, cerise sur le gâteau, ce qu’il faut penser de son auteur.
Si ce n’est pas de la manipulation, je veux qu’on me dise ce que c’est.
Ainsi, la phrase qui fait ici l’objet d’un tel traitement est celle-ci : ’’« Comprenez bien : quand je dis déposséder je désigne l’action de
leur prendre quelque chose qu’ils auraient volontiers donné, si vous
voyez ce que je veux dire »’’
Le sujet était le théisme. Et je disais que les athées comme les croyants, les croyants comme les athées ne sont ni plus ni moins vertueux en général. Mais la religion les ’dépossède’ - et je précise plus loin ce que j’entends par là - le croyant de sa vertu qui est transformée par le clergé en amour de dieu, et donc fait du croyant une créature non pas de dieu mais de l’institution. De la même manière, les athées sont également ’dépossédés’ de leurs vertus puisqu’ils ne manifestent pas cet amour.
A l’instar d’une banque qui disait : ’’votre argent m’intéresse’’, la religion dit implicitement : ’’vos vertus m’intéressent’’.
Déposséder entre guillemets : en fait, c’est le titre de propriété de leurs vertus qui leur est subtilisé, et par là même la présomption de vertu ; c’est le sens de ce qu’on appelle l’humilité chrétienne, que je qualifie ici de fameux ’tour de passe-passe’.