Il manquait un titre
à ce poème, trouvé à l’instant,
Tombé du pic de
l’essieu, puisque j’avais alors :
.
Seize
ans
.
Il marchait seul le
regard baissé,
Telle la honte avançait,
Plein d’angoisses et de regrets
Mais sans pouvoir reculer.
.
Il aimait en quelques lignes
Raconter sa petite vie,
C’était un signe,
Contre l’oublie.
.
Il voulait être aimé,
Tant aimé,
Il aurait tout donné,
Tout pardonné.
.
Il ne pouvait subvenir,
Aux résultats qu’on attendait,
Il voulait juste écrire,
Et soigner les plaies.
.
Il pleurait ses faits et gestes,
S’assommait de reproches,
Alors que de mots célestes,
Il couvrait d’éloges.
.
Avec ses idées d’enfant,
Il voulait refaire le monde,
Un monde de sentiments,
Et d’amitié profonde.
.
Ses yeux perçaient les regards,
Il voyait l’âme des gens,
Mais quand arrivait le soir,
De ses yeux coulait le sang.
.
Il cachait son vrai visage,
Pour se montrer heureux,
Brûlait certaines pages,
Pour masquer les nœuds.
.
Il cherchait l’amour,
Bien qu’il n’existe,
C’était son dernier recours,
Pour se sentir moins triste.
.
Il était jeune et vulnérable,
Il courait vers le doute,
Il entendait tant de fables,
Qu’il n’osait dire sa route.
.
Ô dieux, Ô déesses,
Qui était ce petit,
Faites que personne ne le blesse,
Ou je souffrirai pour lui.
.
Peut-être qu’un jour il se retournera,
Sa vie sera sa conscience,
Son regard s’élèvera,
Et son cœur sera son apparence.