Bonjour Philippe VERGNES,
Toujours intéressants vos articles mais il faut parfois s’accrocher…
Un article de synthèse serait appréciable où vous reprendriez les principales notions à l’oeuvre dans la perversion.
Par rapport à mon dernier commentaire chez vous, je reste vraiment pessimiste. je me demandais comment aller au-delà du constat. Vous m’aviez répondu « Mais ce n’est pas, à mon sens, la seule et unique solution à mettre en œuvre. Selon moi, il importe bien plus de mettre en place des ’politiques de prévention’ adéquates (ce qui signifie non pervertie)… et nécessite une prise de conscience de la population. »
Si je parcours rapidement le fil de commentaires, c’est pas gagné… Ce dernier article-ci donne de nouvelles pistes sur une perversion plus banale, celle du langage (de tous) et de la propagande, et qui n’est pas moins dangereuse pour la société.
Je me demande si la connexion que vous opérez entre « novlangue » et « psychopathe » n’est pas contreproductive.
- Le psychopathe trimballe une image de criminel endurci, froid et cruel. Personne ici ne voudra endosser la défroque… Le pervers est souvent confondu avec le pervers sexuel. Les gens ne se sentent pas concernés. Le pervers narcissique gagne en connotation positive grâce à « Narcisse ». C’est jamais bien méchant qqu’un qui se mire dans l’eau… Du coup, votre propos perd un peu de son intérêt « pédagogique » = aidant à la prise de conscience de la population. Personne ne se reconnaît pervers, ou alors sous une forme des plus humaines…
- Quant à la « novlangue », c’est ce que vous dites au début de votre article et je suis d’accord, elle est utilisée à tort et à travers dans les discours. Elle joue en prêt-à-penser et les gens se contentent de discréditer à peu de frais la rhétorique de l’autre. Là non plus, la plupart ne s’y reconnaissent pas. La novlangue, c’est toujours celle des autres. La comparaison n’est pas efficace.
Ce que je voudrais retenir, c’est que le langage est le terreau de la perversion. Le langage est si puissamment polysémique et ambigu qu’il faut justement des facultés d’empathie pour vouloir déchiffrer le code sémantique de l’autre (« La conversation la plus ordinaire devient alors une coconstruction aléatoire entre locuteurs actifs qui testent, révisent, négocient le sens de ce qu’ils disent. »). Le pervers ne le peut ni ne le veut.
Le problème est qu’il ne suffit pas d’être un pervers accompli pour user des stratagèmes qu’offre la langue pour manipuler et avoir toujours raison. Le règne émergeant d’internet, lieu par excellence de la parole, et de la fonction de caisse de résonance que devient la grande presse, nous préparent à une mutation pathologique de grande ampleur vers la banalisation de la perversion.
22/05 15:23 - Hervé Hum
Bonjour Philippe, j’ai bien pris note que vous vouliez forger un peu plus votre pensée (...)
20/05 13:02 - COLRE
Bonjour Philippe VERGNES, « Vous aviez lu les liens (me semble-t-il, de mémoire) que je vous (...)
18/05 18:47 - JL
18/05 17:14 - Philippe VERGNES
COLRE, Merci de vous inquiétez pour JL et moi, mais rassurez-vous, nous nous aimons. Il suffit (...)
18/05 16:10 - JL
Chère Colre, il y de quoi être agacé quand on rétorque à quelqu’un qui disait que le (...)
18/05 15:48 - COLRE
Philippe Vergnes, Je n’ai pas suivi de près vos démêlés avec JL, mais je connais bien (...)
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