A l’auteur
Merci de votre article est d’avoir appelé ses quelques vérités que l’on
entend pas très souvent, malheureusement, dans les grands médias.
Membre du comité Roosevelt 2012, il me semble important de dire que le
montant de notre dette actuelle correspond, à peu près, à la totalité
des intérêts que nous avons remboursés aux banques depuis 30 ou 40 ans.
Or ces banques prêtent aux états à des taux variable selon l’heure «
solvabilité » alors qu’elles empruntent à taux zéro, ou presque, auprès
des banques centrales. Il s’agit d’une décision qui date du milieu des
années 70 et qui avait été promue, par si ma mémoire est bonne, par
Giscard d’Estaing. Effectivement, cela signifie que si les états avaient
emprunté aux mêmes conditions que les banques, nous n’aurions aucune
dette ou presque.
Rappelons que les intérêts de la dette nous coûtent approximativement de
l’ordre de 60 milliards par an. Avec cette somme, nous réglons sans
difficulté le problème des retraites, celui de la sécurité sociale, et
nous pouvons proposer aux PME – et surtout pas aux multinationales – des
mesures d’incitation à l’investissement, ou à la recherche et
développement.
Il y a quelques deux autres mesures importantes à prendre, et pour cela
je renvoie les lecteurs intéressés sur le site du collectif Roosevelt
2012. L’une des plus urgentes et de séparer totalement banque de dépôt
et banques d’investissement. La loi récemment adoptée à ce sujet n’est,
en effet, absolument pas significative dans la mesure où elle ne
concernera que quelques pour cent des sommes déposées par les
épargnants.
Il est aussi indispensable à mon sens de renégocier le traité européen
tant ceux-ci nous verrouillent dans une approche libérale suicidaire
pour les états et les citoyens de l’économie, étant le fonctionnement de
l’union européenne est orthogonal un fonctionnement démocratique et à
l’intérêt général.