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Commentaire de COLRE

sur La « novlangue » des psychopathes


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COLRE COLRE 16 mai 2013 15:26

Bonjour,

J’avais bien compris la fonction des guillemets autour de novlangue, mais je continue à penser que l’usage du mot, même avec guillemets, mérite d’être explicitement balisé. 

Il a des effets vertueux, assurément, car assez célèbre pour faire sens à lui tout seul. Ça percute dans l’esprit des lecteurs. Mais il a aussi des effets « pervers », car le concept est souvent « dévoyé » justement, et il prend la place à peu de frais d’une réflexion spécifique du langage des « élites », du monde médiatico-politique. 

La « langue de bois », si utile au personnel politique, ne relève pas à mes yeux de la même catégorie : la langue de bois est une défense, le novlangue est une attaque. La langue de bois sert à fuir une réalité dérangeante, à la recouvrir d’une chape protectrice, à faire écran. Le novlangue sert à créer une réalité, à empêcher la germination de toute dissidence, à détruire. L’une est banale, technique, opportuniste, habile ; l’autre est un terrorisme, une manipulation structurée et intentionnelle, une prise de pouvoir et de dépersonnalisation.

En ce sens (et finalement après réflexion), je vous donne raison d’associer la psychopathie et la novlangue car il s’agit de la même entreprise : décérébrer et dominer. 

Je réagissais au détournement indu de « novlangue » comme argumentaire fallacieux dans le débat public actuel. J’y vois une manipulation dangereuse…


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