Il aurait pu rencontrer ces personnes dans une école professionnelle,
mais visiblement là c’est foutu, il écoute beaucoup plus ses potes à la
sortie du collège qui ont un gros poil dans la main et se font de
l’argent facile !
C’est aussi tout ça. Mes Camille ne s’intéresse à rien dans le cadre scolaire parce que c’est le cadre scolaire. Dès le portail du collège franchi l’environnement des glandouilleurs qui se la pètent les attire comme des mouches, filles et garçons de même. Ailleurs l’herbe est plus verte et si jusqu’ici j’ai pu être fringué Nike et Addidas, il n’y a pas de raison que ça s’arrête.
Un avenir professionnel ?
L’une va travailler en nocturne dans un bar dès la prochaine rentrée, elle est ravie de gagner de l’argent, « elle va pouvoir faire des cadeaux à son chéri ... » l’autre va rejoindre l’équipe de son père pour trimbaler au black des sacs de ciment sur des chantiers jamais terminés. Ils n’en ont rien à cirer d’autre que le jour même ces gamins et n’ont pas les mêmes critères de réussite que nous, de par leur milieu socio-culturel bien sûr. Ceux qui ont voulu s’en sortir sont sur d’autres voies.
Je regrette la scolarité obligatoire portée à 16 ans parce que c’est à 14 ans qu’un apprentissage est efficace, le gamin est encore motivable même s’il rue dans les brancards pour le principe. A 16 ans il n’a déjà plus envie, deux années d’échec supplémentaires ne font que les désintéresser définitivement et irrémédiablement.