La taxe Tobin est une mesure qui va dans le bon sens, à supposer que le taux soit significatif . Mais si la City n’en veut pas, elle ne s’appliquera pas .
Elle n’est pas de toute façon à la hauteur des problèmes posés par la crise financière .
Les mesures d’urgence, on le sait, sont :
- séparer les activités bancaires de dépôt et celles liées à la spéculation internationale
- renforcer et faire appliquer la réforme de Bâle III pour les fonds propres des banques
- permettre aux états de se refinancer auprès de leurs banques centrales à un taux voisin de celui que la BCE prête aux banques , à moins que la BCE prête directement aux états .
- lutter contre les paradis fiscaux . Là aussi, la City est au cœur du problème, on peut même dire qu’elle vit de ce système .
Ces mesures qui renversent la table sont bloquées par le cartel bancaire. On a vu comment la mini réforme bancaire de Moscovici a aboutit pratiquement à ne rien changer .
Pourtant les états pourraient prendre certaines mesures comme l’état fédéral américain qui va exiger des banques qu’elles lui communiquent la liste de ses ressortissants qui ont des comptes offshore. Mais ce même état a abandonné les poursuites contre Goldman Sachs qui avait truqué ses comptes .
Alors attendons la prochaine grande crise qui balaiera les « too big to fail » .