De cette conférence de presse, deux choses me paraissent ressortir :

1° Hollande, sur le fond, n’a plus aucune divergence à faire valoir avec la droite, concernant l’ essentiel : les problèmes économiques et sociaux.

Un tel grand écart entre les mots prononcés et la réalité des politiques suivies, autrement dit cette langue de bois tragi-comique, est le signe évident d’une « fin de règne » .

Plus Guy Mollet, à la fin de la IVè République, utilisait un vocabulaire socialiste d’une audace à effrayer le bourgeois, plus il faisait une politique de droite ultra réac.On sait comment ce foutage de gueule éhonté a fini.

Nous sommes donc gouvernés par des « socialistes de droite », par des gens qui ont tout trahi. Ces gens là ne se respectent pas eux mêmes.

ils ne méritent, en conséquence, qu’ un légitime et salutaire mépris de la part des démocrates progressistes et même des républicains de tous bords soucieux de l’intérêt du pays et du peuple.

2° L’incroyable nullité de la plupart des questions posées.

C’est dramatique, mais ça ne surprendra aucun citoyen vigilant.

Ce phénomène a deux causes :

- il y a des journalistes incompétents d’une nullité crasse dans le domaine économique. Ne comprenant rien aux problème ils sont incapables de poser les bonnes questions.

- il y a ceux qui ont les compétences, savent que l’ultra libéralisme est une fumisterie totale, mais qui sont tellement grassement payés, de mille et une façons, pour dire le contraire, qu’ils se garderaient bien de poser les vraies questions.

Ces deux catégories étant, de toute façon tenues en laisse par des propriétaires de médias cousus d’or, pour la plupart, " petits fils à grand papa " et ne s’étant donnés que le mal de naître, comme avant 1789.

Conclusion : nous avons assisté à une énième confirmation que nos démocraties, la française comme les autres, ne sont plus que des coquilles vides.

Avec une oligarchie qui englobe des politiciens à la dérive, des journalistes qui ignorent qu’il y a 5 millions de chômeurs, 8 millions de pauvres et qui ne savent pas pourquoi, et le dessus du panier : les rentiers et aristocrates du fric en tout genre qui se marre bien du haut de leur montagne de fric.

Tout ce petit monde, dérisoire et ignoble, me donne l’impression de s’ auto congratuler sur le Titanic en jouissant de sa connivence, sans se rendre compte que le capitaine de pédalo qui dirige la manœuvre sera incapable d’éviter les icebergs.