Une opinion, c’est aimer un film ou ne pas l’aimer ; c’est proposer une politique plutôt qu’une autre ; c’est approuver ou condamner telle ou telle mesure (publication du patrimoine des élus, etc.) ou tel ou tel comportement (un exil fiscal, un élu condamné qui revient aux affaires, etc.). Diffamer un groupe de gens sans distinction ni base factuelle, c’est juste du n’importe quoi.
Une polémique, c’est une prise de position atypique ou tranchée sur un sujet donné. Ici, le sujet n’existe pas puisqu’il n’y a pas de base factuelle. Comment être d’accord ou en désaccord sur des faits auxquels vous ne nous donnez pas accès ?
Vous semblez non seulement fort éloigné du métier de journaliste, mais aussi méconnaître les premiers réflexes de cette profession : vérifier les informations à la source et les relire dans leur contexte, de façon à s’assurer de leur sens. (Et permettre à votre lecteur de faire de même) C’est la première chose à faire en cas de « polémique ». Ici, que puis-je vérifier ? Rien. Je ne peux donc exclure que tout soit issu de votre imagination.
Quant aux arguments, ils mériteraient d’être examinés s’ils se rapportaient à la vie réelle. Et là, à nouveau, j’attends vos sources. Sinon, on discute de ce que votre imagination a pu produire ou de possibles malentendus issus d’on ne sait quels échanges privés, et ça n’a qu’un intérêt très limité de savoir que deux gusses se sont mal compris autour d’un café ou d’un p’tit blanc. Des gusses qui se comprennent mal, ça doit arriver très souvent dans les salons, autour des tables familiales, etc. Des gusses qui ont envie de dénoncer un groupe de gens déterminé (les supporters de foot, les opposants au mariage pour tous, les conspirationnistes, etc.), ce n’est pas ce qui manque mais justement, ce qui sépare cette opinion relevant du café du commerce du journalisme, c’est la base factuelle, l’enquête, le relevé méticuleux (et honnête) des faits prélevés dans la réalité, dont le journaliste ou l’auteur est là pour témoigner.
La différence entre votre « travail » sur AgoraVox et les sceptiques du 11/9, c’est que les seconds s’appuient sur des faits et un travail d’investigation personnel souvent très fouillé, reposant lui-même sur les travaux de différents journalistes, universitaires et spécialistes, qui écrivent des livres, des articles et des sites web où chaque information est sourcée.
J’ajoute que si vous aviez eu une démarche journalistique sur le dossier du 11/9, vous n’auriez certainement pas écrit ces articles. D’un bout à l’autre, vous respirez la discussion du café du commerce, respectable en soi mais qui n’a rien à faire sur un site d’information.