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Commentaire de ung do

sur Halte aux clichés. Un retraité aux USA est bien mieux traité qu'en France


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ung do 23 mai 2013 01:09

Des personnes qui ne bénéficieront pas de retraites :l les pensionnaires du Goulag américain , du complexe financier - pénitentiaire US

http://www.dedefensa.org/article-une_affaire_qui_marche_le_goulag_us_25_04_2013.html

L’ensemble pénitentiaire US s’est lentement transformé, depuis le début des années 1970, en un Prison Industrial Complex (PIC) qui s’avère être une des plus étonnantes trouvailles du Système dans la recherche d’une activité à la fois industrielle et génocidaire, – faisant passer au second plan les problématiques de la justice et de la délinquance qui, d’ordinaire, définissent la question des prisons. L’établissement du PIC est en général daté de 1973, avec une loi de l’Etat de New York passée par le gouverneur Nelson Rockefeller, rendant passible de prison tout détenteur et utilisateur de drogue. Depuis, les peines pour ces délits, jusqu’aux plus ridiculement mineurs, n’ont cessé de s’alourdir, mettant en évidence la participation active à l’entreprise du système législatif et du système judiciaire US.

L’analyste politique et photographe Nile Bowie, collaborateur de Russia Today, publie ce 23 avril 2013 un article sur « [A]Moral monstruosity : America’s for profit Gulag system » Il y décrit les conditions de développement, de fonctionnement et d’existence du PIC, dont la population a augmenté de 772% entre 1970 et 2009, et dont la part du privé a été multipliée par 17 durant les deux dernières décades. Le PIC est effectivement devenu une part intégrante du Système, notamment dans sa division économique, comme un effet presque naturel et évident de la doctrine capitaliste développée dans les conditions du Système. Actuellement, la population carcérale aux USA approche les 25% de la population carcérale mondiale, alors que la population US se situe entre 4% et 5% de la population mondiale. (D’une façon qu’on devrait juger assez significative de l’implication du système capitaliste, et dans tous les cas certainement symbolique, ce rapport 4%/5%versus “près de 25%” est également celui du pourcentage de la population US par rapport au pourcentage d’émission de CO2 pour l’activité industrielle par les USA.)

Durant ces ces quelques décennies depuis l’institution du PIC, la population carcérale a été de plus en plus alimentée par trois grands courants sociaux et ethniques : la population dépendante de la drogue sous tous ses aspects, jusqu’aux cas les plus mineurs ; la population des immigrants clandestins capturés essentiellement à la frontière entre les USA et le Mexique ; la population des minorités ethniques, essentiellement les Africains Américains.

Ce système rassemble tous les attributs habituels du capitalisme américaniste, notamment une organisation de corruption maximale du monde politique avec une organisation très puissante de lobbying, pour obtenir certaines lois favorisant les activités rentables du complexe, aussi bien que des lois qui favorisent directement (sévérité des peines) et indirectement le “recrutement” des populations carcérales. Dans ce dernier cas, par exemple, les lobbies du complexe luttent avec acharnement contre la dépénalisation de la marijuana, la consommation de cette drogue mineure fournissant un nombre appréciable de “travailleurs-esclaves”.Dans tous les cas envisagés, les peines sont extrêmement lourdes, de façon à obtenir une stabilité de “la main d’œuvre”. Les prisonniers vivent dans des conditions de plus en plus dégradées, parfois dans des conditions stupéfiantes de promiscuité dans des immenses hangars organisés en dortoir, puisque les entreprises privées ne cessent de restreindre les budgets d’entretien et que les quelques interventions publiques sont restreintes à cause de la crise. Bien entendu, tout cela se passe dans un climat de contrainte et de violence internes constant, qui favorise indirectement la soumission des prisonniers. Lorsqu’ils sont libérés, puisque la chose arrive, les prisonniers sont le plus souvent privés de leurs droits civiques et d’accès aux services sociaux et au marché du travail, ce qui fait que le complexe espère les récupérer rapidement sous la forme de l’un ou l’autre délit de survie aussitôt transformé en une peine de prison maximale (récidive). Ainsi le système est-il complet, avec comme premier incitatif le profit. Enfin, toutes ces conditions excluent toute vie sociale et familiale des détenus ; elles suscitent une dégradation rapide de leur état de santé au sens le plus large avec des soins médicaux réduits au minimum, si bien qu’on peut considérer qu’il s’agit également d’une entreprise d’élimination “douce” (!) de type génocidaire, portant sur des populations dont le Système en général ne veut pas. Le circuit est ainsi bouclé et la capitalisme, parvenant à son essence la plus intime, rejoint complètement les caractères généraux du Goulag stalinien.

Aujourd’hui, les Afro-Américains représentent 40% de la population carcérale et sont incarcérés sept fois plus souvent que les Blancs, malgré le fait que les Afro-Américains ne représentent que 12% de la population. Les détenus n’ont pas le droit de voter aux élections après leur libération et se voient refuser des possibilités d’éducation et d’emploi. Les niveaux disproportionnés de personnes noires dans les prisons sont indéniablement liées à l’application de la loi et le ciblage des communautés noires interurbains à travers des dispositions anti-drogue qui recommandent la peine maximale pour possession de petites quantités de cocaïne, une substance qui inonde les quartiers pauvres noirs. Peut-être ces maux sociaux sont des sous-produits d’un système qui place les profits prédateurs avant de la dignité humaine. S’ajoute l’illogisme est que les dépenses de l’Etat sur ​​les prisons A AUGMENTE de 6 fois PAR RAPPORT au taux des DEPENSES DE L ENSEIGNEMENT SUPERIEUR au cours des deux dernières décennies .Deux juges ont rcemment été condamnés à la prison ferme pour avoir reçu des pots de vin de la part de prisons privées pour leur fournir de la chair de prison , en l’occurrence des lycéens condamnés par eux à la prison pour des délitsmineurs ou inexistants . UN BEL ASPECT DU PARADIS AMERICAIN 

_ pour les entrepreneurs qui veulent des affaires juteuses en France , investissez dans les prisons privées , FAITES DES CONTRIBUTIONS AUX LEGISLATEURS POUR CREER DE NOUVELLES PRISONS , les profits sont prometteurs 



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