Faut croire que sa conversion à la compréhension et à la tolérance n’était pas encore assimilée par votre grand-mère… Pour une vieille dame qui a eu une éducation sociale confortant ces certitudes toute sa vie, c’est normal. Je m’étonne même qu’elle ait pu donner l’impression si vite d’être convaincue.
Une licence fictionnelle, sans doute… 
En revanche, pour les petits enfants de la dame, il y a de l’espoir pour que le rejet viscéral et irrationnel des orientations sexuelles ne s’inscrivent pas dans les automatismes et les neurones d’une vie entière !
Ce qu’il y a de bien avec les jeunes, c’est qu’ils ne sont pas soumis par une vie de matraquage ni par la confusion faite entre une caractéristique parmi d’autres et un homme, dans toute la globalité de sa personne. Toutes les enquêtes d’opinion le montrent : « L’effet générationnel est indéniable, plus on est âgé plus on est réfractaire, »
Comme je l’ai déjà évoqué dans un commentaire en citant une anthropologue des religions (Dounia Bouzar) qui explique ;
"Les jeunes ne catégorisent pas les homos en ’personnes à part’. Ils les appréhendent dans leur entité d’individu, et l’orientation sexuelle apparaît peu importante (dans le sens peu déterminante).
C’est le contraire chez les plus vieux : l’homo efface tout le reste de l’individu, ils perçoivent une telle différence qu’ils focalisent dessus, ne pouvant plus rentrer en contact. Pour eux, la différence ’homo’ est une sorte de barrière infranchissable dans une relation."
Dénigrer un homo, c’est aussi con que dénigrer un roux, un petit, une femme, un handicapé, un Noir, un Juif…
On peut d’ailleurs être à la fois roux, petit, femme, handicapé, noir, juif et homo…
et les imbéciles vont alors avoir du mal à savoir pour quelle raison ils le méprisent ou le disqualifient…