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Commentaire de volt

sur Où est passé le Katéchon ?


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volt volt 25 mai 2013 14:00

Salut Aldous, c’est un bel article où on en apprend bien.

malheureusement vous êtes bien plus historien que théologien, donc ne tenant pas compte de certains facteurs, et même si vous ne posez pas la suite comme « explication », vous tentez presque d’éclairer par l’histoire de l’église et ses dérives, ce qu’il y a dans les textes.
là où je peux vous apporter quelques éléments :

1/ lorsque le Christ évoque le temps de la fin, on ne peut pas négliger de longues références, détaillées, à Daniel 12, consacré au même sujet.

2/ ce qui semble vous échapper sur le katechon, c’est que Saint-Paul distingue deux temps : que d’abord il aurait été là, que ensuite il devrait se retirer de sorte à revenir selon un principe du Souffle, d’où peut-être ces deux formes du katechon, une forme première selon le fils, une deuxième forme selon le saint-esprit.

3/ les traditions parallèles : 
par exemple pour le chiisme, Jean 14 et Jean 16 sont très importants, ils en corrigent la relecture sunnite qui y reconnaissait Mahomet pour expliquer en quoi il s’agit du douzième imam.
de même la tradition hébraïque selon laquelle l’avènement messianique ne peut se faire que dans deux conditions : soit qu’il n’y ait plus un seul juste dans le monde, soit qu’il n’y ait plus que des justes, ce schéma semble ici parlant.

pour en revenir à daniel 12, d’abord constatons l’importance de gabriel dont au long de daniel, surtout la fin, et que l’ange a cette expression caractéristique d’appeler plus d’une fois (5x je crois) le prophète « homme béni » sous la forme « aych hamoudot » (ex. 10.11) où la racine de « mouhammad » est bien présente, cela n’est pas sans importance, sachant le lien particulier entre le prophète de l’islam et gabriel.
mais là n’est pas la question, il est très possible que le mystère d’iniquité, l’anomos, corresponde à l’expression chiqouts chômem fréquente à la fin de daniel et que l’on traduit par « abomination dévastatrice », cette expression apparaît déjà dans la torah pour qualifier des animaux impurs, genre rats, rampants, mais le mot chiqouts n’est pas loin de celui de personnage aussi, il s’agit d’une tromperie qui détruit, en arabe « chakhes » c’est la personne mais aus sens encore de la figure.

bref, l’important c’est ce que dit le texte par la suite, daniel doit d’abord « marcher jusqu’à la fin », donc laisser faire l’anomos, puis « se reposer », donc en finir avec l’âme et enfin « se lever pour l’héritage », c’est-à-dire accomplir le mystère de la résurrection sous une autre forme - l’anomos devenant l’instrument pour vaincre l’âme au service de l’esprit.
comment se fait ce voyage ?
les tous derniers mots de daniel sont : jusqu’à la fin des jours, normalement on écrit ça « qyts yamiM », or le texte écrit « qyts yamiN » avec un noun et pas un mim final.
ici débat dans le zohar :
comme le mot « qyts » signifie à la fois extrêmité et éveil, il ne s’agit plus de « fin des jours » mais d’éveil de la droite, cette droite est interprétée comme la plus grande miséricorde. c’est cela et seul seul qui peut ici obtenir la victoire et pas pour soi, mais « pour l’héritage » cette levée, puisque ce qyts hayamiN c’est qu’il n’y a plus de « pour soi »...

ainsi ne pas baffer le baffeur parce que l’on reconnaît qu’il est toujours déjà le baffé, et surtout parce qu’il suffit d’y réagir pour que l’âme à nouveau se lève dans la colère et que le repos qui préside au processus est ainsi bousillé, et que le « moi » qui proteste a de nouveau bafoué la notion de « levée pour l’héritage »... 
bref, combat très difficile. 
les rabbins ajoutent, dès que tu réagis, le noun est remplacé par le mim et alors tu retombes dans « la fin des jours », or cette expression est employée à propos de Caïn, tu as réveillé Caïn c’est-à-dire fait triomphé barabbas sur le christ, là est le tournant.

si le katechon doit se retirer, c’est que le repos est demandé avant le triomphe, dans daniel, c’est que la croix est une exigence, cette coupe doit être bue, sinon la victoire ne peut pas venir AUTREMENT. 
car si d’abord le christ triomphe en présence (quand donc le katechon est là) il doit à nouveau triompher en absence et selon le partage une fois que l’anomos couvre la scène.

désolé pour le désordre, c’est une tentaive d’interprétation.

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