correction « ...indécente... »
Et deux extraits (sélection subjective) pour tenter d’intéresser ceux qui n’auront pas le temps de lire mon dernier lien :
« Les positions dominantes sont nées, bien souvent, de l’intelligence stratégique qu’ont eue certaines sociétés, qui ont su capter la puissance de la multitude en remettant à sa disposition une partie des ressources qu’elles avaient développées ou acquises grâce à elle. Un savoir technologique par exemple, des codes, mais aussi un accès au public… Les grands « monopoles », comme vous dites, sont en fait des plateformes. Elles mettent une partie de leurs ressources à la disposition d’acteurs plus petits dans l’espoir qu’ils développent leurs propres applications. Le design de la plateforme organise la circulation de valeur entre les utilisateurs et mobilise leur désir de contribution, pour capter le plus possible de la puissance créatrice de la multitude. Tant que cet échange a lieu, le monopole prospère. Mais dès que ces entreprises cessent de jouer le jeu, la multitude détecte la tentation de la fermeture et de la prédation, puis s’échappe et file en masse vers un autre continent, vers le coup d’après. »
« Dans ce nouveau monde l’innovation est continue, et les chaînes de valeur sont constamment réinterrogées, reconstruites. Le nouveau monde économique est marqué par une instabilité fondamentale. Les « nouveaux empires » sont justement ceux qui se réinventent le plus habilement, qui proposent constamment de nouveaux services, de nouvelles configurations d’échanges. Seront-ils durables ? Ils ne seront pas seuls à en décider. La multitude, qui leur confère aujourd’hui sa puissance, peut se détourner d’eux s’ils ne la traitent pas correctement. Et d’autres continents peuvent surgir, sur lesquels elle migrera sans regrets. »