Bonjour Christelle,
Comme je le dis dans l’article, le coaching est issu du milieu sportif. Il s’est ensuite développé en France à partir des années 90 et qu’il s’agisse d’intervenir auprès du particulier ou de l’entreprise,le coaching sportif et le coaching « tout court » sont à présent deux mondes différents.
Le coaching sportif s’inscrit bien dans du conseil. Il s’agit même d’une forme d’enseignement. il faut être professionnel du sport pour être coach sportif, connaître le corps, sa morphologie, ses limites..... Le coach sportif est avant tout un entraineur qui dirige.
En ce qui concerne le coach traditionnel, la formation (je parle ici des formations sérieuses et reconnues) est généraliste. Tout comme le psychologue clinicien ou l’éducateur, le coach est un donc bien un généraliste de la relation d’accompagnement. Toutefois, et cela est également souvent le cas pour les thérapeutes, le coach a une ou plusieurs obédiences, c’est à dire qu’en plus de sa formation de coach, il s’est formé à un ou plusieurs courants tels que la psychanlyse, la systémie, la P.N.L., l’analyse transactionnelle, la gestalt.... la liste est longue (et tous les courants n’ont pas la même rigueur de pensée, mais cela est encore un autre débat !). Son approche sera donc orientée tout comme si vous alliez voir un psychanalyste qui serait plutôt d’obédience Freudienne ou Lacanienne.
Ensuite, certains coachs font le choix, pour des raisons qui leur appartiennent, de choisir un public plutôt qu’un autre. Lorsque j’ai terminé ma formation à l’Université, l’un de mes collègues s’installait à son compte et souhaitait s’adresser aux quinquagénaires. Il était lui-même quinqua, il s’inscrivait dans une reconversion profesionnelle et sentait une certaine affinité avec ce public. Il en est de même pour le coaching scolaire, le fait de vouloir accompagner des enfants est un choix, une préférence, parfois due à une ancienne expérience d’enseignant par exemple. Mais la motivation peut être aussi purement commerciale, tout est possible ! Quoi qu’il en soit, qu’il s’agisse d’un quinqua, d’un enfant ou d’un cadre en entreprise, le processus restera toujours le même. Et pour répondre à votre dernière question, point de conseils, point de guidance, le coach n’a pas la réponse. L’art du coach est celui du questionnement, c’est à dire des questions et des retours qu’il adresse au coaché en fonction de ce que celui-ci dit. L’idée est bien de l’amener à trouver lui-même la réponse à ses propres questions.
j’ai conscience que cette explication peut-être destabilisante car ce processus est éloigné de notre mode d’éducation occidental et donc de la pensée binaire qui l’accompagne. Nous n’avons pas reçu ce type d’enseignement philophique qui s’apparente au monde oriental.
Je vous conseille, si je peux me permettre, de jeter un oeil sur l’article de Joël De Rosnay intitulé « l’urgence de la métamorphose ». Il ne traite pas du coaching mais de cette conception plus systémique que celle dans laquelle nous avons appris à penser.
Bien à vous.
Cordialement.
Isabelle Buot-Bouttier