@Ariane
Je vous soutiens à cent pour cent. Le PS ayant montré son vrai visage, il ne faut plus voter pour lui. C’est terrible, en un sens, parce que ça signifie que l’objectif doit être de détruire ce parti (en quatre étapes : municipales, européennes, présidentielles et législatives) afin de reconstruire une vraie gauche. Bref, ça représente une bonne vingtaine d’années de tunnel avant de revoir le jour. Mais la stratégie de Mélenchon, sur ce point-là, ne mène plus à rien. Depuis qu’il s’est déclaré prêt à aller à Matignon, Hollande lui a répondu, non ? En se droitisant jusqu’à l’outrance et en allant célébrer Schöder en compagnie de Merkel ! La bonne démarche n’est plus de ménager les socialistes qui restent de gauche, c’est de leur demander ce qu’ils fichent encore dans ce repaire de néo-cons et d’ultralibéraux.
Au fond, c’est rendre la monnaie de sa pièce à Mitterrand, qui a détruit le PCF en son temps. (Non que ça m’ait empêché de dormir, vu la qualité du PC de l’époque...) Quant à la traversée du désert, de Gaulle a connu ça entre 45 et 58, et Mitterrand lui-même entre 58 et 81 (à cause de son opposition au coup d’Etat permanent, un des rares engagements sincères et désintéressés de sa triste carrière).
La question n’est pas : « pouvons-nous condamner le pays à vingt ans de droite ? » parce que nous n’avons pas le choix. Les électeurs du FDG (quatre millions, plus les crétins, dans mon genre, qui ont voté Hollande au premier tour afin de lui éviter de se prendre une gamelle) ne peuvent pas influer sur la politique du PS, ni permettre un changement de pouvoir. En revanche, sans eux, le PS, après 2017, ne sera plus qu’un groupuscule. Ca, c’est dans nos cordes, et c’est salutaire pour le pays.