A
l’auteur et aux lectrices, pardon messieurs honneur aux dames, je suis
outrée, je suis colère des mots de ce monsieur. Ce ne sont pas les mots que je
blâme, ni même votre appel lancé à l’anti-nanti, c’est la dérision de notre
époque et le rappel à l’ordre de l’auteur, sur ce fait simple : LA LIBERTE D’EXPRESSION
NE SE MENDIE PAS, ELLE SE PREND, et la mendicité est expressément exponentielle
en rapport aux pertes de liberté.
Je
suis toute rouge ce matin, moi qui ne crie jamais me voilà écrivaine éphémère,
le temps d’un papillon retourné à sa lumière. Le mot « tract » n’est-il
pas suffisant de sens, tractons tractons nos idéaux, aux pelles aux bennes
jusqu’à l’eau belle, il y a aubaine. Des papiers à en pleuvoir (mais recyclés, la nature parle
à la nature) comme les hommes parlent aux hommes, et les femmes bercent le
monde, et moi Lucille avec 3 ailes, je suis bancale et fragile, comme
les plumes sont effeuillées sur mon dos, me clouantes au sol par le poids de la
différence. La voix d’Agora me manque, les articles ne cessent d’apologier
l’eschatologie, le monde est une faim en soif de bruits bipèdes et de l’ombre
du bruit.
Monsieur CHALOT,
c’est bien peu que ceci au vue des nombreux articles que j’ai pu lire de vous,
votre intégrité me donne foi, mais il y a des jours où l’on perd pied face aux
combats que vous menez. Merci Monsieur, Lucille.