@ Kimbabig,
Vous voulez dire que le Front national ne s’est jamais réellement opposé à la construction européenne ? Vous voulez dire que Jean-Marie Le Pen aurait fait semblant de s’opposer avec constance depuis le Traité de Rome (1957) à la construction du grand mécano techno-fédéraliste européen ? Qu’il était sans doute un agent stipendié de la CIA comme Monnet et bien d’autres ?
Vous voulez dire - contre toutes les évidences empiriques - que son refus obstiné des dérives eurolibérales, son refus de Schengen, de l’Acte unique européen, du Traité de Masstricht, du Traité d’Amsterdam, du Traité de Nice, du sommet de Lisbonne, du TCE, de la monnaie unique dès son origine - et pas 15 ans après comme Nikonoff et consorts, qui ont tout avalisé de cette construction là et se permettent de donner ensuite la leçon - vous voulez dire que là serait la démonstration de sa duperie, alors qu’il n’est qu’en fait la preuve ultime de la médiocrité et incurie insondable, faillite intellectuelle et doctrinale des résistants de la 25è heures que vous soutenez aujourd’hui !!
Vous soutiendriez aussi que parmi les membres fondateurs du Front national en âge de se battre lors de la deuxième guerre mondiale, il n’y en eu pas une majorité qui furent des résistants incontestables, dont le propre successeur de Jean Moulin à la tête du Conseil National de la Résistance, G. Bidault ?
Votre piteuse tentative de défausse politique et idéologique - car c’est bien de cela dont il s’agit, la ruine de votre corpus d’idées pris en défaut par le réel - n’est pas seulement comique, au regard de l’histoire elle est surtout pathétique.
« Sous le prétexte d’établir une monnaie européenne unique et une unité politique, on veut, sans le dire expressément au peuple, engager de façon irréversible un processus de mise en place d’une Europe fédérale sous l’autorité de la Commission bureaucratique de Bruxelles. (…) Il s’agit là d’une véritable conspiration contre les peuples et les nations d’Europe, et d’abord contre le peuple français et la France. Pour remettre celle-ci et son destin à des banquiers apatrides, on arrache à notre pays des pans entiers de souveraineté, et j’insiste - François Mitterrand l’a avoué lui-même - d’une manière irréversible. » - Jean-Marie Le Pen, discours au Palais-Royal, 1 Mai 1992.
« Réunis en ce haut-lieu sacré de la patrie, symbole de sa fondation, de son enracinement, et de sa pérennité, nous jurons de défendre les libertés des citoyens, nous jurons de défendre l’intégrité de notre territoire, nous jurons de défendre la souveraineté nationale de notre patrie, et d’exiger, pour ceux qui auront trahi, le jugement et le châtiment de leurs actes. » - Jean-Marie Le Pen, « serment de Reims », 6 Septembre 1992.