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Commentaire de sam turlupine

sur Bruxelles : le Moloch demande plus de sang


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sam turlupine sam turlupine 31 mai 2013 12:26

Par Aldous (---.---.---.209) 31 mai 08:58


Tout ce qui n’est pas sacré se marchande.

Sauf que le « sacré » (religieux, en tout cas) se marchande aussi, et pas qu’un peu : voir les commerces à Lourdes, et ailleurs. Le Vatican ne détient-il pas une banque ? smiley


Si on veux que quelque chose echappe à la logique marchande, c’est parce qu’on lui attribue une valeur particulière qui ne peut pas être économique .

La question est : QUI institue et déclare ce qui est « sacré » ? Sacré par quoi, par qui ? C’est qui le « on » ?

C’est la définition du sacré. Pas forcément religieux, il y a un sacré qui relève de la vertu civique.

Le « sacré » relevant de la « vertu civique » se réfère, justement à ce qui touche à la dignité de l’homme, et aux droits qu’il a acquis par ses luttes, à son « élévation » humaine, sociale, sociétale, quand le sacré religieux se réfère à des symboles, des dogmes, des interdits, des tabous.
Sur un plan « civique », la légalisation de la pilule, de l’avortement, de la maîtrise, par la femme, de son corps et de son destin, constituent une base « sacrée » d’acquis de haute lutte, justement contre le « sacré » religieux qui refuse cette maîtrise de son propre corps.


Si vous ne voulez pas que les uterus se marchandent, alors il fait les garder dans la sphère du sacré. En sortant la fecondité du principe du mariage, on a desacralisé l’uterus et on a donné raison à Pierre Bergé quand il a dit, avec franchise, il n’y a plus de difference entre louer ses bras et louer son uterus.

Sans abonder dans le sens de Pierre Bergé (dont les propos n’engagent que lui-même : comment peut-il parler au nom des femmes, lui, un homme, qui ne les connait même pas ?), et sans qu’il soit question de « marchander » les utérus, qu’est-ce qui ferait que l’utérus entre plus dans le domaine du sacré, que le pénis, ou les testicules ?
Par ailleurs, il ne s’agit aucunement de « sortir la fécondité du principe du mariage », mais, d’élargir le champ du mariage à tous les procédés de filiation. Que je sache, il y a de nombreux couples hétérosexuels catholiques, croyants et pratiquants, qui pratiquent depuis des siècles, l’adoption ; cela a-t-il entrainé la sortie de la fécondité du mariage ?
S’il faut parler de marchandisation des corps, alors, parlons en d’une façon globale  : utiliser son cerveau pour produire du conditionnement, c’est de la marchandisation, attribuer des salaires pour louer la force de travail des individus, c’est de la marchandisation ; l’industrie du porno, c’est de la marchandisation du corps, la pub, c’est de la marchandisation des corps ; etc, etc...

Si vous ne voulez pas que Bruxelles nous impose sa logique marchande liberale, alors il ne fallait pas desacraliser la patrie.

Qui « désacralise la patrie » ? La patrie est LAÏQUE : c’est sa définition et sa richesse ; la désacralisation de la patrie vient des atteintes portées à la solidarité de ses membres, ou/et à son intégrité ; aux institutions garantissant le bien commun et la liberté pour tous. Le mariage n’est qu’une institution législative, dont le champ est variable. Une patrie peut très bien exister sans mariage.


Ceux qui combattent le sacré sont les idiots utiles des marchants mondialistes.

Bonne manif à eux.

Une fois de plus, quel étrange amalgame !
Manifester pour défendre ses droits, justement contre les marchands mondialistes, serait « combattre le sacré » ? C’est plutôt l’exact contraire ; défendre les droits « sacrés » (au sens civique, pas religieux) acquis au cours de siècles de lutte ; et contre l’obscurantisme, et contre les exploiteurs (pendant longtemps solidaires, d’ailleurs).

Les idiots utiles des marchands mondialistes sont ceux qui s’accrochent aux dogmes, et leur accordent plus d’importance qu’aux droits des citoyens.
Le seul sacré, c’est l’humain ; ses droits, son respect, son organisation en société solidaire, sous la notion du bien commun, et du respect des libertés ; le reste, c’est :
 soit le rebut de vieilles superstitions qui tendrait à considérer l’homme comme un « fidèle »... ou un infidèle ; base de toutes les guerres de religion, entre autres,
soit sa marchandisation par le capitalisme libéral : où c’est le fric, le veau d’or installé au centre du temple, où on lui apporte ses victimes.

Ce qui doit être sacré, c’est le respect ET LA DÉFENSE des droits acquis grâce aux luttes de tous ceux qui ont fait d’un pays, une patrie, parfois en le payant de leur sang.

Quant au « libéralisme » des moeurs, ou philosophique, il n’a strictement rien à voir avec ce qu’on nous vend comme « libéralisme » économique et politique, et qui n’est, en fait, que l’entérinement de la loi du plus fort, l’instauration d’une dictature mafieuse, qui n’a qu’un but ; éliminer les patries, les pays, les frontières ; toutes ces empècheries d’asseoir la suprématie des prédateurs sur le troupeau des victimes.

Arrêtez les amalgames, et les contresens.


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