A propos de l’ordi (puisqu’il n’y a pas foule, mettons-nous à l’aise et parlons- en un peu)
lire la réflexion « Pièces et main d’oeuvre » dans « Le téléphone portable gadget de destruction massive »
Extrait pour inviter à se procurer ce livre : « »vous critiquez la technologie, pourtant vous utilisez un ordinateur !« s’égosillent (..)
Nous critiquons la technologie parce que nous utilisons un ordinateur et que n’avons d’autre choix si nous voulons vivre parmi nos contemporains. Si nous voulons recueillir, traiter, transmettre des informations confisquées dans des »banques de données« à une population »d’internautes« maintenant »formatée« à chercher ses informations et recevoir ses informations via le Net, il nous faut bien ajouter ce moyen aux imprimés, aux prises de parole (..) dans le monde réel.
Vivre dans ce monde nous contraint, techno-conformistes comme contestataires, à l’usage de la technologie. L’ordinateur, la voiture, le téléphone, le nucléaire constituent notre milieu (la technosphère). Prétendre qu’on aurait le choix de les utiliser, comme le font ceux qui les produisent, c’est vendre au poisson la possibilité de vivre hors de l’eau.
Cette suppression du choix, caractéristique de la tyrannie technologique, devrait motiver l’opposition-au moins le doute- des prétendus esprits libres, à qui celle-ci s’impose autant qu’à nous. Essayez de trouver un job sans voiture ni portable, de vous passer de l’eau du robinet pour boire celle de l’Isère, de communiquer avec vos relations par courrier postal plutôt que par SMS ou par mail.
Politique de la terre brûlée : le système technicien détruit au fur et à mesure de son avance l’écosystème l’organisation sociale, les conditions de vie qui nous permettaient d’avoir le choix.
(..) Nous sommes embarqués sans jamais l’avoir choisi, dans cette galère. Qu’on ne nous reproche pas de nous servir y compris de nos chaînes technologiques pour nous mutiner. »
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un de mes enfants m’a dit un jour : « nous sommes comme un banc de poissons, on avance tous ensemble en faisant des formes bizarres sans savoir qui l’a décidé, on ne sait pas où on va, on ne peut rien faire d’autre et un jour une baleine passera par là et nous avalera tous »
Un peu philosophe parce qu’il a grandi sur un bateau... sans illusion sur l’aliénation technologique dont on gave les gens et qu’il faut subir ! Essayons d’être heureux et d’avoir le moins de chaîne possible aux pieds afin qu’elle ne soit pas trop lourde à tirer... A l’occasion, on peut même la soulever et envoyer « un marron » avec... (dans les films, ça marche !)