Parler du libéralisme (et de la liberté) amène à considérer son contraire, le dirigisme (et la soumission).
C’est la dialectique du maître et de l’esclave qui est soulevée ici par le fond du sujet de ce billet. On ne peut s’abstenir alors de tourner le regard du côté de la philosophie de Hegel, et celle de Lacan dans ses séminaires « D’un Autre à l’autre ».
Pour faire simple, il suffit d’imaginer ce qu’il advient de l’esclave qui perd son maître. Par exemple en le tuant, ou en ne faisant rien pour l’empêcher de mourir. Qui lui fournira alors son subside ? = le cas de l’entreprise en faillite qui ne peut plus payer ses salariés.
Idem pour le maître : il est esclave de son esclave... Car sans lui il est incapable de subvenir aux taches indispensables à sa survie (au sens large). = le cas de l’employeur qui perd ses salariés qui partent à la concurrence.
Vous avez dit... libéralisme ? Mais quoi d’autre à la place, sinon le dirigisme ?
Autrement dit, dans un cas c’est l’exploitation de l’homme par l’homme, et dans l’autre c’est l’inverse...
Lorsque vous demandez à un artisan de réaliser des travaux d’aménagement dans votre maison, la relation maître-esclave s’établit entre lui et vous : le maître paye l’esclave qui se met à son service. Vous devenez dépendant l’un de l’autre, le temps des travaux.
Je renvoie vers deux liens qui me semblent porter une réflexion qui va dans ce sens :
http://www.leconflit.com/article-la-dialectique-du-maitre-et-de-l-esclave-75046891.html
http://www.freud-lacan.com/articles/article.php?url_article=ndissez240906