Le statut d’AE a été créé à la va-vite pour faire baisser artificiellement le taux de chômage.
L’idée de faire payer des charges obligatoires en proportion des gains réalisés par l’AE était une idée tout à fait sympathique. Surtout quand on démarre, le fichier client n’existe pas, par contre, l’estomac a des besoins assez impératif... Le fait de limiter le chiffre d’affaire et d’obliger à changer de statut est un garde-fou qui semble raisonnable.
Je viens de m’installer comme AE. Complètement brimé pendant des années par un patron cyclothymique, de nombreuses personnes peuvent en témoigner, j’ai choisi, à quelques années d’une retraite qui s’éloigne à mesure que je m’en rapproche, de partir avant de craquer ou de faire une connerie.
J’ai réfléchi au problème du matériel et j’ai décidé de puiser dans mes connaissances pour donner les coordonnées des vendeurs au meilleur prix. Mon rôle sera le conseil, l’installation et l’entretien du matériel électronique domestique. Pas question pour moi d’acheter du matos, le client s’en charge. Si je l’achète, je le rétrocède à prix égal sans le rentrer en comptabilité. Légalement, qui peux me l’interdire ?
Ce que j’ai remarqué aussi, c’est qu’au vu des tarifs pratiqués par la société pour qui je travaillais, je payais mon salaire, charges comprises en moins de deux semaines. Le reste, c’était pour le boss !!
Alors, évidemment, dans la mesure ou je n’ai pas envie de me payer des voitures de plus de 300CV comme lui, je n’aurais aucun mal à faire mon beurre en pratiquant des tarifs 30% inférieurs. Je comprends très bien d’ou vient le malaise et la jalousie.
En tout cas, je préfère agir comme cela que comme certains qui finissent les chantiers au noir le week-end, au même endroit ou ils travaillent la semaine.
Mais quand la paye est trop maigre et que l’estomac réclame, que faire ??
On parle en justice de « cas de force majeure ». Ce pourrait en être un...