A SelenaOndirignee,
Les questions que vous posez ici me renvoient à ce désarroi qui m’a frappé moi-même lors de ma première prise de contact avec les lecteurs et lectrices de mes messages sur Agoravox.
Depuis bientôt une quarantaine d’années - écrivaine et écrivain professionnels et indépendants -, Françoise Petitdemange et moi sommes au contact direct de quelques milliers de personnes qui nous connaissent pour avoir lu, à chaque fois, au moins quelques centaines de pages de nos écrits : elles ne croient pas pouvoir tenir le bon rôle face à nous en envoyant simplement trois mots par-dessus les moulins.
Ici, les personnes qui ont la bonté de nous transmettre leurs impressions ne savent pas très bien d’où nous sortons.
Sans doute imaginent-elles qu’en une cinquantaine de lignes nous avons fini de dire tout ce que nous avions à dire, et qu’il ne reste plus qu’à nous régler notre compte, un peu comme on descend des poupées sur une foire foraine.
La première expérience fait un peu froid dans le dos, je le redis...
N’empêche, c’est maintenant écrit : De Gaulle a effectivement truqué, dans ses Mémoires, le passage qui nous permet de comprendre pourquoi Jean Moulin est mort dans les conditions que nous savons, et pourquoi il reste urgent pour nos « maîtres » de le laisser un peu plus mourir chaque jour dans la mémoire de ce peuple pour lequel il a offert le meilleur de lui-même en ce bel âge de quarante-quatre ans...
Souhaitons qu’un jour pas trop éloigné d’aujourd’hui, nos concitoyennes et concitoyens auront à coeur de faire la preuve qu’ils (elles) ont bien compris qu’ici aussi, sur Internet, et plus particulièrement sur Agoravox, il est possible d’essayer de donner le meilleur de soi-même...
Amicalement à vous,
Michel J. Cuny