L’économie libérale transforme tout en marchandise et en échange monétaire. Ce système donne l’illusion que tout s’achète et s’acquiert dans l’instantanéïté d’un échange d’argent, sans autre obligation.Comme vous le dites, l’acquisition de connaissances et de savoirs requiert un travail au long cours . Le marché s’est aujourd’hui immiscé dans tous les recoins de notre vie et ne laisse plus de place à l’entr’aide et au don qui en créant du lien social et en donnant une dimension affective à cet échange ne peut que renforcer l’action entreprise. Bref le don ( de soi, de son savoir, de sa production ) scelle un véritable lien entre deux personnes, lien fondé sur la sincérité, qu’il faut entretenir dans le temps dans un cycle toujours répété de « donner-recevoir et rendre » (voir les travaux de M. Mauss, anthropologue) comme on le rencontre dans toutes les communautés humaines encore digne de ce nom.
Bientôt on devra payer un supplément pour un sourire du prestataire de service (sans que l’on soit obligé de le rendre.- L’argent libère de toute autre forme d’obligation ce qui fait sa puissance destructrice).
"Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la
dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura
été péché - Alors on saura que l’argent ne se mange pas.".(5) Mais il sera trop tard.
(5) Géronimo, né en Juin 1829 , en Arizona dans la tribu des Apaches, et d’abord nommé Go Khla Yeh (celui qui baille), mort en 1909.
"Je suis né dans les prairies, là où les vents soufflent librement et
où rien n’arrête la lumière du soleil. Je suis né là où il n’y a pas de
barrières… »