« Vous partez du principe que Mélenchon va convaincre 26 autres états aux cultures toutes différentes... c’est un pré-supposé pour le moins osé ! »
Un argument intéressant, qui mérite une réponse.
Bien entendu que non, nous ne convaincrons pas 26 états. Pour une simple raison : Les états n’ont pas d’amis, ils ont des intérêts.
Donc, avec les états dont nous partageons pas mal d’intérêts communs, on peut arriver à s’entendre.
Sans trop rentrer dans les détails, il existe 3 blocs d’intérêts en Europe. Les Anglais, Le groupe Scandinave, c’est en gros les Allemands et quelques pays du Nord de l’Europe. Et le groupe des pays plutôt du Sud, dont la France fait partie.
Le pari du FdG, c’est que certes on ne fera pas plaisir du tout en Europe avec une nouvelle orientation politique, mais que cela convaincra une masse critique d’autres pays Européens, car c’est tout simplement dans leur intérêt. Par exemple, si la France faisait des emprunts forcés à la BCE (ce qu’elle peut parfaitement faire techniquement par divers moyens - ce n’est qu’une question de volonté politique), vous aurez illico au moins 5 ou 6 pays qui nous suivraient - l’Italie et l’Espagne assurément, c’est à dire les économies 2, 3 et 4 de la zone Euro.
Les Allemands couineraient comme des gorets, mais je suis même pas certain que ça les ferait sortir de l’Euro, car ils savent que si ils le font, ils ne vendront plus rien du tout à l’exportation tellement que leur produits manufacturés se retrouveront cher. Qui sait, ça les forcerait même peut-être à enfin filer un vrai minimum social à leur retraités, plutôt que de les exporter en Thaïlande...
Bref, une Europe a 27 peut de toute manière pas être unanime, à cause d’intérêts trop divergent. D’ailleurs, c’était un peu le but lorsque les Américains ont pensé ce truc là. Mais toutefois il devrait être possible de trouver un terrain d’entente avec une masse critique d’autres pays. En tout cas, c’est un projet politique bien plus réaliste que l’isolationnisme des nationalistes.