hmmm...les expériences existent : c.à.d le suivi d’enfants nés avec tel sexe biologique mais qui pour raisons médicales se voient assignés le genre opposé à leur sexe biologique. Et quel est la conclusion de ces expériences ?
1) qu’une écrasante majorité des enfants avec identité réassignée finissent par s’auto-réassigner l’identité sexuelle associée à leur sexe biologique, de naissance, et 2) que les autres soient souffrent de troubles au niveau de leur identité sexuelle, soit présentent des comportements propres à leur sexe de naissance, à un niveau largement supérieur à celui d’enfants/adolescents où identité sexuelle/sexe biologique ne sont pas dissociés.
Ces diverses études contredisent largement les théories du genre « en vogue » : j’utilise le pluriel car il n’existe pas de théorie unique du genre, et « en vogue » afin de cibler parmi les études sur le genre celles qui n’ont au final rien de scientifique, tant le biais idéologique (soit courant féministe ou queer) détermine a priori leurs conclusions, enfin parce que généralement ces théories ne sont pas produites par des scientifiques et et ne sont pas des thèses défendues devant un comité scientifique, ou revus par des pairs.
Bref, ces études montrent qu’ils existent bien une relation de causalité entre sexe biologique et identité sexuelle autoassignée (c.à.d indépendamment de tout « conditionnement » culturel), mais qu’effectivement il existe aussi une corrélation (corrélation n’est pas causalité) non pas dans l’attribution imposée « culturellement » d’une identité sexuelle mais pas dans ’lattribution de rôles -voir de comportements, spécifiques ou « stéréotypiques » associés à telle ou telle identité sexuelle : néanmoins même sur l’attribution des rôles, la seule influence de la culture ne peut suffir, les différences au niveau biologique, cognitif jouent aussi leurs rôles a priori à toute élaboration culturelle.
Comme précisé plus haut, le principal problème des dites théories du genre les plus mainstreamisées est leur biais idéologique et donc leurs dimensions avant tout politique plutôt que scientifique : pour résumer/simplifier (je prendrai pour références des théories les plus connues, exemple celle de Judith Butler...), elle se fonde sur une grille de lecture « analysant » relations entre hommes et femmes dans un cas, et hétérosexuels et homosexuels, bi-/transsexuels, uniquement sous l’angle de rapports soit de domination, d’oppression, etc...bref une lecture type « lutte des classes » avec d’une part lutte des sexes, de l’autre lutte des genres...l’hétérosexualité n’étant plus un phénomène naturel mais un système d’oppression, visant dans un cas à dominer les femmes, dans l’autre à imposer une supposée norme « culturelle » en matière de sexualité...bref élimination complète de la biologie, nature et définition du modèle « hétérosexuel » et ses diverses manifestations comme un modèle politique à visée de domination, oppression, répression...avec la conclusion (certes une des plus extrêmes mais néanmoins mainstream depuis quelque temps) que ni sexe, ni identité sexuelle, ni genre, etc... ne sont d’ordre naturel mais imposés culturellement... étrangement si ces « théoriciens » acceptent de dire qu’on ne nait pas homme/femme, mais qu’on le devient par coercition, imposition, oppression...par contre on nait homo, bi, trans, etc...donc dans un cas aucune causalité d’ordre naturel/biologique, uniquement culturelle, dans l’autre la cause initiale est naturelle, précédant même la naissance. On aboutit donc à cette absurdité que homosexualité, transsexualité, etc... seraient au final naturels lorsque hétérosexualité serait une construction culturelle de nature oppressive, répressive, « totalitaire », etc...
bref l’hétérosexualité, le fait d’être homme/femme serait un phénomène de nature « quantique » où la culture dans le rôle d’observateur déterminerait qui serait onde ou particule, tandis que les autres assignations et identifications elles seraient fondamentalement déterminées : indépendamment de toute causalité à l’inverse de ce qui intuitivement apparait à chacun comme « naturel » : à savoir l’existence d’un lien de causalité évident entre biologie et identité sexuelle : empiriquement constaté depuis des dizaines de millénaires.