@ alainV,
Je ne sais pourquoi, quand je vous lis, mes idées prennent une certaine acuité...
« ...
Mais as-tu songé que tous ces gros riches, qui sont devenus riches en nous faisant travailler pour eux à bas prix, font baisser les revenus de ceux qui ont encore travail, et les retraites de ceux qui ont travaillé, afin de s’enrichir un peu plus ? Et quand les revenus sont très bas, comment les gens vivent-ils ? Ont-ils de quoi se nourrir ? se soigner ? Combien de gens sont ’tués’ de cette façon par tous ces gros capitalistes qui prennent notre argent pour sauver leurs comptes en banque ? » En premier lieu, une évidence : la mort est l’issue naturelle d’au moins notre existence, et il faut selon moi s’en contenter ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/clin_d-oeil.png)
Après, il me vient l’idée comme quoi, tout dépend de ce que l’on veut faire de sa vie, comment l’interpréter aussi. Or si vie il y a, elle ne nous anime que pour un temps donné, et ce que nous en faisons nous concerne au premier degré.
Ces gros riches dont vous parlez, s’ils veulent s’obnubiler par leur apanage, en quoi cela devrait-il concerner autrui. Est-ce parce que nous partageons le même cadre ambiant ? Si moi, je décide de ne pas m’en occuper parce que ce sens qu’ils donnent à leur vie me déplaît, ils en perdent toute importance à mes yeux. En outre, se préoccuper d’eux ne peut que mener à s’occuper moins de son propre équilibre.
C’est à mon sens le revers de la médaille de la vie en collectivité, s’occuper les uns des autres. Parfois est-ce bénéfique (pour procréer par exemple), parfois est-ce malfaisant (lui est différent de moi donc je le méprise, l’ostracise, le tue, et cætera !).
Avant tout, c’est la vie que nous avons en partage. Mais nous lui rendons bien peu justice si vous voulez mon avis. À tel point même que nous ne lui affectons plus de valeur (voyez ce qui est arrivé à C. Méric), alors qu’elle est bien notre première richesse et surtout notre raison de vivre s’il fallait lui en donner une.
C’est là une difficulté que nous êtres pensants avons à surmonter, et comme nous passons notre temps à chercher à satisfaire des leurres (s’enrichir quand nous sommes déjà riche de vie avant de ne plus être et qu’il en soit fini de cette richesse), l’essentiel nous échappe. Aussi, quand nous aurons atteint ce temps où il n’y en a plus pour longtemps, verrons-nous cette débauche de moyens manufacturés (plus tant que ça d’ailleurs), superficiels et dispendieux pour ce qu’elle est, du vent !
Dommage que moi même n’y sois-je qu’à moitié attentif, comme beaucoup d’autres je suppose, et continue en dépit des évidences de favoriser un mode de vie où les responsabilités individuelles et les nécessités naturelles ne soient pas plus prises en considération. Avec les résultats donc que nous avons sous les yeux.
Finalement, la vie doit-elle être instrumentalisé à des fins mercantiles et d’influences pour la croissance de quelque chose d’aussi inhumain que ces civilisations engendrées par notre seul fait ? Ou bien faut-il la voir pour ce qu’elle est réellement, une incarnation pour un laps de temps dont il faut savoir se contenter, parce qu’elle ne peut se conserver éternellement ?
Salutations AlainV, et désolé de la longueur de mon commentaire ![smiley](//www.agoravox.fr/smileys/mouai.png)