C’est bien de quantifier l’éducation scolaire, mais ça n’apporte pas de lumière sur les considérations qualitatives.
Je
cherche depuis toujours le sens des mots utilisés pour qualifier
l’école, dans le contexte : laïque d’un côté, libre de l’autre.
En
réalité, il me semble que ces qualificatifs sont supposés préciser
l’idéologie de chacune. N’y aurait-il pas une fois encore tromperie sur
sens des mots, au regard de la liberté de penser et d’opinion inscrite
dans la constitution.
Sur le fronton de la république, je ne me
souviens pas avoir vu écrit le mot laïcité, pas plus qu’un crucifix
ni aucun symbole islamique ou bouddhiste. Si c’était le cas, on
assisterait à une guerre idéologique de « religion » – au sens premier du
mot – entre deux groupes de citoyens qui ne sont pas en réalité clivés,
puisque que parmi les laïques, nombreux sont ceux qui sont chrétiens,
musulmans, ou simplement croyants en un Dieu ou un autre. Et
réciproquement, de nombreux chrétiens sont aussi profondément laïques.
J’avoue
avoir un peu de mal à ne pas voir des intentions prosélytistes derrière
une argumentation uniquement fondée sur des statistiques. Opposer ainsi
des idéologies politiques en les associant à des courants religieux,
dans la mesure où les établissements scolaires dits « libres » accueillent
des élèves sans sectarisme, et que l’enseignement dispensé respecte les
programmes de l’éducation nationale.
Dans les commentaires, il a été question de mauvaise foi. Je reste perplexe quand savoir qui est le plus de mauvaise foi.
Il
ne vous aura pas échappé que je n’ai pris parti ni pour l’un ni pour
l’autre des deux types d’écoles désignées dans le titre de l’article. De
mon côté, je note le parti pris respectivement partisan et hostile de
l’auteur, qui de ce fait transforme son analyse statistique en un pur
article d’opinion. Un peu dommage pour le respect de la liberté d’opinion du lecteur.
Finalement,
sous couvert d’arguments statistiques l’auteur se livre purement et
simplement à un règlement de compte, et en profite pour mettre en avant
ses croyances et idéologies personnelles.