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Commentaire de demosoluce

sur Le jour d'après


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demosoluce 14 juin 2013 11:13

L’exemple des années 20-30 montre que l’écroulement économique n’entraine pas le chaos généralisé, ni « l’anarchie » (je mets volontairement entre guillemet car c’est un exemple parfait de novlangue : l’anarchie n’est pas inorganisée, bien au contraire. Pour qu’il n’y ait pas de hiérarchie, il faut au contraire que la communauté soit parfaitement organisée mais bon...).

Les grandes phases d’écroulement économique entrainent plus certainement la guerre. Car la guerre est la meilleure façon de remettre les compteurs à zéro sans forcément remettre en cause les hiérarques dominants.

Il faut bien comprendre que la richesse n’a pas disparu. Les capacités de travail des citoyens sont toujours là, les compétences techniques se sont accrues. De nombreux humains du 1/3 monde ont acquis des compétences. Les connaissances techniques ont augmenté la productivité du travail (travail comme action et non uniquement emploi).

Bien évidemment, on peut mettre en opposition la raréfaction des énergies fossiles, l’appauvrissement des sols, le déréglement climatique qui entraine plus d’évènements violents et donc onéreux. Mais au risque de vous choquer, je pense que ces faits, réels, ne sont pas significatifs dans l’écroulement qui se passe.

L’écroulement de notre système est d’ordre économico-sociétal. Comme l’indique l’auteur, le système d’économie de marché, système en place depuis des siècles, voire des millénaires, baptisé capitaliste par les réflexions de Marx, est construit automatiquement autour de déséquilibres. Il crée des bulles qui éclatent et des déséquilibres qui étaient remis en place, souvent de façon violente et arbitraire, jusqu’au XVII-XVIIIème siècle. Pourquoi jusqu’à cette période ? parce que jusque là, en général, les pouvoirs tyraniques étaient souvent différents des pouvoirs économiques. La religion Chrétienne avait joué un rôle à ce niveau, quoiqu’on en dise. Un banquier ou une force financière qui prenait trop de pouvoir économique et donc d’influence politique, finissait toujours par être remis à sa place de façon arbitraire certe, mais cela restabilisait l’ensemble.

Les révolutions bourgeoises (Angleterre, puis américaines et françaises) ont donné l’autorité à ceux là même qui développaient les déséquilibres économiques (pas qui créaient les richesses, non car la seule richesse créée est naturelle ou liée au travail, l’investissement n’est qu’une affectation). Et on ne doit pas parler de richesses du capital honnêtes car toute forture provient du fait de pillages et d’arnaques (Comment les Rothschild ont joué de Waterloo, Comment les Rockfeller ont développé leur fortune, B Arnault son groupe. Toutes les « belles histoires » sont des story telling). De la même façon que toutes les grandes familles nobles proviennent de pillards qui après avoir acquis de force un domaine ont « blanchi » leurs méfaits dans l’économie réelle. Bref, il n’y avait plus de contre pouvoir arbitraire si ce n’est celui du peuple sur lequel s’était appuyée la grande bourgeoisie pour prendre le pouvoir.

Et c’est là le talon d’achille de l’oligarchie et en même temps leur meilleur coup. Leur talon d’achille car ils ne peuvent pas faire totalement ce qu’ils désirent, ou du moins de façon voyante. Le Roi, le Prince avait l’autorité « divine ». Il pouvait donc, il devait donc même, mater la rébellion de façon brutale. Tout autre comportement était une porte ouverte à la contestation. Pour notre oligarchie, son autorité est basée sur le fait que nous la lui déléguons. Ils ont développé nombres de stratagèmes pour que nous leur déléguions totalement sans contrôle (pseudo démocratie élective, consumérisme addictif, intégration sociale liée à ce consumérisme et à l’occupation d’un emploi, constitution sans contrôle etc...).

Mais le résultat est qu’il n’y a plus de limite/contrôle et que donc les déséquilibres ne peuvent être corrigés que par ceux là même qui les créent. Et c’est tout simplement impossible naturellement. Il faut faire des resets. Et le meilleur reset, on est allé le chercher dans ce qui fonctionne depuis des siècles : la guerre. La guerre fait reset pour le système et remet tout à Zéro. Tout à zéro sauf pour l’Oligarchie. Cette dernière n’y participe pas physiquement, elle en profite même pour reconsolider ses fortunes, tester quelques découvertes scientifiques. Le peuple, lui, en sort rincé, épuisé. Il demande stop, c’est bon, je veux juste souffler. L’Oligarchie lui dit ok, tu l’as mérité, tu t’es bien battu, pour les survivants. Les survivants lui disent merci, lui demandent de prendre en main l’autorité, car le peuple, lui, il veut juste souffler. C’est magique en fait une guerre, tragique aussi, oui.

L’Oligarchie sait certainement qu’on est proche de la bonne guerre qui nettoie. Et les petits chefs (nos politiques, qui ne sont pas l’oligarchie mais leurs marionnettes) le savent aussi. ceci peut expliquer l’application sans borne des politiques de tout bord occidentaux à se mettre sous la domination US. Ils pensent que des payx ayant une vraie force de frappe, seuls les USA partagent la même vision qu’ils se font du monde et du système. Le marché transatlantique n’a pas pour but de créer un superbe marché gagnant-gagnant, tout le monde sait que c’est pipeau. Alors, il a quel but ? peut être officilaiser la mise en ordre de combat d’un bloc. Face aux autres pour la bonne pétarade mondiale. 


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