L’ Exception culturelle française :
En France, le principe de « diversité culturelle » est lié à celui d’exception culturelle française, bien que ce dernier consiste plus en une défense des arts (en particulier la musique et le cinéma) nationaux vis-à-vis d’une « industrie américanisée »
considérée comme dangereuse pour la diversité. L’un des outils majeurs
utilisés par la France pour lutter contre ce danger est la mise en place
de quotas :
- Le décret TASCA du 17/01/1990 pose deux types de quotas pour le cinéma et l’audiovisuel :
- des quotas de production qui imposent aux chaînes de télévision
d’investir 3,2 % de leur chiffre d’affaires annuel à la production
d’œuvres cinématographiques ou audiovisuelles françaises et européennes.
2,5 % de ces 3,2 % doivent être alloués à des œuvres d’expression originale française (EOF). Exception de 9 % pour Canal+.
- des quotas de diffusion qui imposent aux chaînes de consacrer 60 %
de leur temps d’antenne pour des œuvres européennes, dont 40 % d’œuvres
EOF (initialement le texte prévoyait 50 %, mais sera modifié en 1992 à
la suite du mécontentement d’autres pays européens par rapport à ce
décret).
- La loi en date du 01/02/1994 applicable dès le 01/01/1996 impose des
quotas aux radios françaises quant à la diffusion des titres francophones.
Cette loi fixe un taux de 40 % de programmation d’œuvres créées ou
interprétées par des francophones, dont 20 % sont des nouveaux talents
durant les heures d’écoute significative
Dans chaque branche (cinéma, théâtre, télévision, ou autres moyens de communications), il y a un système d’aide automatique à la création. C’est ainsi que le Centre national de la cinématographie prélève un pourcentage sur tout billet de cinéma (10,72 % du prix du billet)
Dans le lien sur l’ Exception culturelle française vous remarquerez les 166 festivals de films contre 20 en Allemagne ou bien 6 au Royaume-uni, tout ça, plus ou moins financé par nos impôts, je préfèrerais que l’on finance des festoches de musiques ou autres projets sociaux, les festivals de cinéma, perso j’en ai quasi jamais fait .
En gros, il faudrait garder une certaine forme d’exception culturelle, mais elle est totalement démesurée en terme de cinéma français, surtout lorsqu’on voit la qualité de ce dernier..., et à l’heure d’ internet et de la dématérialisation/délocalisation de la consommation « culturelle » , l’on comprend que c’est bien le point le moins important de l’accord transatlantique .
Pour les américains, la « culture » européenne ou française, ils s’en moquent, la leur est la meilleure, la notre déjà bien américanisée, et elle se consomme largement aujourd’hui, sur internet ...
Au pire, ce petit point de l’accord finira bien, lui aussi, par tomber .