Car une fois de plus rien ne sert de se désoler en criant au scandale, « mais dans quel monde vivons nous ! » « On se moque de nous ! »
Une telle loufoquerie a évidemment de quoi interroger. Ce ne sont pas les protagonistes, disons les cancres, où les parents qui font pression, mais c’est bien la hiérarchie qui veut faire « un trou dans le grillage »
Qu’est ce que cela donc veut dire ?
Voilà de longues années maintenant que cet examen est maintenu sous perfusion.
Toutes les réformes d’adaptation et de modification de ce diplome, venant de divers ministres se sont vus d’émblée si vivement repoussées par une base, que plus personne maintenant n’ose toucher à ce mastedonde sacré, de peur de perdre la tête.
Les 80% pour cent d’une classe d’age, comme objectif, au bac, ont été une des pires anneries promulguées : Elles donnaient au bac un sens aussi essentielle à la réussite que celle naguère, qui établissait la maitrise des savoirs fondamentaux ; lecture, écriture, calcul, dont par un curieux inversement des choses, d’ailleurs, la perte de nveau est évidente.
Du coup, les effets pervers se sont empilés, dans cette mouvance obligatoire d’un vaste troupeau à mener vers les horizons rêvés....
Des gamins qui n’ont pas le gout des études ont été plus ou moins amenés de force sur cette voie sacrée qu’ils ne voulaient pas emprunter, et en sont arrivés un peu plus à douter d’eux, alors qu’ils auraient pu briller dans une filière d’apprentissage moins scolaire.
L’exemple de l’allemagne et de bien d’autres pays, comptant infiniment moins de bacheliers, pour beaucoup :moins d’échec scolaire, pourrait tout de même nous inspirer, un peu....
Car Les 20% qui restent c’est sûr sont stigmatisés, pour reprendre un mot à la mode....
Enfin, 20%, c’est une moyenne, qui ne tient pas de la différence des sexes.
Le dernier numéro de BOOKS nous révèle que par un garçon n’accède au bac, en dépit de tous les efforts et les tentatives de courte échelle pour leur faire passer ce mur redoutable. Mais c’est un autre débat à faire et à penser : Celui d’une scolarité en france, beaucoup plus adaptée aux filles, bucheuses, et disciplinées....Les qualités requises !
Pourquoi faut-il qu’en france tout soit si compliqué, dans la main de théoriciens savants qui n’ont de cesse de foutre des godasses en fonte au pied des enfants ?
Pourquoi notre pays se distingue des autres en faisant durer une année pour le moins l’accession au permis de conduire, au prix fort, après 40 ou 50 leçons obligatoires, alors qu’en Belgique, par exemple, ce n’est qu’une simple formalité, de même que dans tant de pays, les states par exemple.......
Cela n’a rien à voir me direz vous, à voir.
Car la désespérance et l’ennui guettent ceux qui n’ont pas les moyens d’attendre, et qui au bout du compte finiront par conduire sans permis.....
Ce baccalauréat, c’est un peu maintenant le code de la route,
si vous voyez ce que je veux dire.
il ne vous donne rien mais vous empèche d’aller plus loin si vous ne l’avez pas....
Sans doute indispensable pour sanctionner la fin d’un cycle d’études, mais n’y aurait il pas matière à le réformer, et à l’articuler en modules d’acquistion, en fonction des aptitudes et des projets de l’élève, en amont, comme ça se fait dans tant de pays, là aussi.
A quoi bon peiner dans tant de matières que vous abandonnerez sitôt la borne passée, avec soulagement et dépit.....Leur mémoire s’effacera bien vite de celui qui les a appris contre son grés, avec diffculté.....Il aurait bien mieux valu qu’il s’exprime et qu’il se concentre avec plaisir et effficacité sur deux ou trois grandes matières qu’il aurait choisies, de même une autre optionelle, par exemple.....
C’est un peu le procés du cartable trop lourd !
Las, point n’est besoin de faire l’étonné !
Ce n’est pas bien sûr la première fois que l’on demande aux examinateurs de faire preuve de mansuétude, même si cela n’est pas dit, c’est un secret de polichinel.
Les conséquences de l’échec sont trop lourdes, et pour le peu l’élève risque de perdre davantage qu’il gagnera.
De même que l’état, et le système, à qui cet examen bien trop lourd et inadapté à l’époque, en voulant dégager une élite moyenne, dans tous les secteurs, n’en finit pas de payer l’addition.
Combien de temps a t’on mis pour désarmer le paquebot « France », ce truc indispensable à la gloriole nationale, mais qui ne servait qu’aux privilégiés... ?.