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Commentaire de Lord WTF !

sur L'Hypersexualisation de la société


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Lord WTF ! Lord WTF ! 20 juin 2013 20:14

hmmm...pas paradoxal : c’est la somme de divers facteurs opérant au-delà du seul domaine de la sexualité :

a) d’un, nous vivons dans une société où un discours pseudo-scientifique mais résolument idéologique s’est mainstreamisé : à savoir l’idée que tout ne serait que construction d’ordre socio-culturelle : et en terme de sexualité : l’idée que les genres eux aussi sont des constructions : la biologie étant niée, la science ignorée, la reproduction sexuée étant évacuée dans le registre folklore et archaïsmes : ne reste donc que cette idée parfaitement résumée par J. Butler : « l’anatomie est une construction sociale » OR si l’on applique cette logique - à savoir la négation de la biologie, aux dits genres, elle est aussi applicable aux classes d’âge : en effet si les différences biologiques n’ont aucun sens et que tout revient à une construction socio-culturelle : la distinction par âge n’a pas plus de sens que celle par genre : dans les deux cas, il suffit d’ignorer la biologie. Ajoutons à cela que si la reproduction se voit renvoyer dans la catégorie « vestiges de notre animalité » : la distinction par âge –donc en fonction de la maturité sexuelle, elle non plus perd son sens.

 Bref arrivera un moment où non seulement aura été définitivement imposé l’idée que genre et anatomie sont des constructions sociales sans fondement bio-naturels mais que l’âge aussi, puis sans doute un jour que l’idée même d’espèce relève de ce même type de construction ou catégorisation supposément « arbitraire » – le fait étant que cette habilité à catégoriser le « Réel » est non pas culturelle chez l’Homme, mais naturelle.

 En matière de classes d’âge et de grand chamboulement supposément  »libérateur«  : l’hypersexualisation au sens »physique" concerne avant tout les classes âgées, dont le comportement les a fait passer de la catégorie « références morales » (sagesse, mémoire, etc…) à celles de jouisseurs fanatiques : le jeunisme en étant un des aspects les plus marquants, ainsi que le fait que le vieux sage d’antan aujourd’hui tend à se comporter comme un trentenaire en OD d’hormones…il est au final donc logique qu’à l’autre extrémité (premier âge) on se retrouve avec des enfants et adolescents plus « adultes » : avec ce que cela implique que ce soit physiquement que psychologiquement.

 b) de deux, le modèle actuel se dit »démocratie libérale" : terme suffisamment confus pour qu’il puisse signifier autant de choses qu’on le souhaite : néanmoins l’attribut dit « libéral » fait que ce système est – théoriquement - « neutre » en termes de valeurs collectives ou référents culturels (morale et éthique inclus) puisque par définition il n’entend la société qu’au travers d’une perspective centrée sur l’individu aux référents aléatoires : et la logique voudra qu’il tendra non pas vers le dit « relativisme culturel » (concept d’anthropologie culturelle repris à tord et à travers par tout un chacun) mais le relativisme moral/éthique :

qui est d’ailleurs un des fondements idéologiques des négationnistes de la biologie sus-cités bien qu’ils préfèrent employer le concept de « relativisme culturel » - qui n’a rien à voir : i.e. c’est un concept ayant trait à l’approche méthodologique des études anthropo, n’étant aucunement un positionnement philosophique/idéologique tel que le relativisme moral/éthique - bien moins entendable pour les lambda et qui sous-entendant l’idée de progrès s’opposant au conservatisme social/culturel s’avère bien plus vendable (schéma binaire aussi classique qu’ici frauduleux) : quand dans les faits cela va plus loin que le modèle de « société neutre » libéral, puisqu’il s’agit d’avancer l’avènement d’une culture négative, ou anti-culture par la création d’un ordre artificiel (dans la perspective libérale d’une société « neutre » : l’ordre n’est pas produit par coercition : il apparaît quasi spontanément du désordre créé) , dissolvant toutes références, valeurs culturelles, éthiques, morales et l’application idéologique/politique du relativisme éthique/moral : ce qui associé avec les éléments cités en première partie (négation de la biologie) laissera facilement deviner vers quoi cela peut mener.

c) enfin, il y a un facteur d’ordre purement pratique : plus une société est développée, plus elle tend vers l’égalité hommes/femmes : plus et hommes et femmes se conduisent en fonction des stéréotypes (exemples : femmes plus empathiques, carrières orientées vers le social, hommes plus solitaires, plus tournés vers la compétition, carrières d’ingénieurs, etc...) associés à leurs genres : étranger paradoxe ? pas vraiment, les besoins basiques étant « assurés », la survie elle-aussi : on retourne au stade « chasseurs-cueilleurs » où chaque genre tendra vers tel ou tel domaine de prédilection : à cela faudra-t-il ajouter, cette forme d’hypersexualisation où le mâle arborera un plumage plus coloré, ou un étui pénien plutôt évident, la femme elle se parera de couleurs, coquillages, etc...pour la raison que la compétition sexuelle n’étant plus contrainte par les questions de ressources et reproduction et donc rapport coûts/bénéfices, le choix sera purement subjectif/esthétique : donc l’apparence de masculinité/féminité qu’il faudra alors « exagérer » : que ce soit par la parure, la cambrure, mais aussi l’envergure (qu’elle soit mammaire, pénienne, pectorale, etc…) bref logique de more is better, bigger is better, etc… en parfaite adéquation avec notre modèle de société de consommation.

 
DONC lorsqu’on associe l’ensemble de ces facteurs : l’hypersexualisation ne relève plus d’un quelconque paradoxe mais est une conséquence logique des fondements idéologiques de divers courants opérant actuellement dans le champ politique, sous couvert de la neutralité d’une société dite libérale dont ils détournent le sens pour avancer leur propre agenda politico-idéologique.  


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